Le 1er février, le magazine Omnes publie un dossier sur la situation de l’Église en Allemagne. Le dossier comporte des entretiens avec les principaux acteurs impliqués, y compris le Cardinal Marc Ouellet, préfet du Dicastère pour les évêques ; le Président de la Conférence épiscopale allemande, Georg Bätzing ; l’évêque Rudolf Voderholzer de Regensburg ; le Président du Comité central des catholiques allemands, Irme Stetter-Karp, le philosophe Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz ; les journalistes José M. García Pelegrín, Alexander Kissler et Peter Hahne, entre autres.

Dans l’entretien avec Mgr Georg Bätzing, le correspondant à Berlin, José M. García Pelegrín, l’interroge sur l’expression qu’il a utilisée lors de la visite “ad limina” en novembre dernier, lorsqu’il a déclaré : “Nous voulons être catholiques, mais d’une manière différente”. La réponse de Bätzing est à la fois conciliante et inflexible. Il a déclaré qu’il aime être catholique et qu’il le restera, mais que pour rester fidèle à soi-même, l’Église catholique doit changer au fil du temps.

Cependant, il est ferme quant à l’avenir de la voie synodale et en particulier sur la mise en place d’un Conseil synodal d’ici 2026, malgré les récents avertissements du Saint-Siège.

D’un autre côté, le Cardinal Ouellet a déclaré dans une interview avec notre rédacteur Alfonso Riobó que la question du Conseil synodal est un problème de structure. Si la structure du Conseil synodal entraîne un mode de fonctionnement qui n’est pas conforme à l’ecclésiologie catholique et au rôle unique des évêques, il n’est pas catholique. Le préfet du Dicastère pour les évêques est cependant confiant dans la poursuite du dialogue avec les évêques allemands pour trouver une solution qui respecte l’ecclésiologie catholique.

Les perspectives conciliantes et inflexibles des différents protagonistes montrent une situation complexe qui nécessite un dialogue continu pour trouver une solution qui respecte l’ecclésiologie catholique.