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50 raisons pour interdire la messe en latin

Tribune Chrétienne rappelons-le n'est pas un media traditionnaliste mais respecte les tradis ....

Ce mardi 16 juillet, selon le site lifesitenews.com, était supposé être un « mardi noir » pour les fidèles catholiques attachés au rite tridentin, avec une annonce prévue par le Dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements d’une interdiction totale de la messe en latin.

Cependant, à l’heure où nous écrivons , aucun média ou agence de presse français, italien, espagnol ou américain n’a relayé une telle nouvelle. Dans ce contexte, nous préférons vous présenter un article du blog italien blog.messainlatino.it, qui aborde cette question avec humour et ironie mais sérieusement dans son contenu, en proposant lui-même 50 raisons qui pourraient justifier une telle interdiction. Cela fait également écho à l’interdiction récente de la messe en latin lors du pèlerinage espagnol à Covadonga,

Traduis de l’italien par Tribune Chrétienne, qui rappelons le n’est pas un media traditionnaliste mais qui respecte les tradis ….

  1. Puisque le dialogue est la clé pour comprendre l’Église catholique des soixante dernières années, la Sainte Messe traditionnelle n’a pas le caractère dialogique de celle d’aujourd’hui et incorpore un rite qui ne permet pas les surprises de l’Esprit si courantes en cette nouvelle saison de l’Église que nous vivons aujourd’hui.
  2. Il n’est pas conseillé que les nouvelles générations se radicalisent dans la Vérité, car le monde moderne demande des personnes tolérantes, flexibles, plus fluides (Zygmunt Bauman) que dogmatiques ; de préférence de pensée faible (Gianteresio Vattimo) plutôt que de convictions inflexibles.
  3. Le latin est une langue étrangère comme le turc ou le mandarin, et n’a rien à voir avec notre culture et notre monde.
  4. Le prêtre tourne le dos aux jeunes, alors qu’ils sont les principaux protagonistes de la Sainte Messe. L’autel est important, mais le peuple a des droits.
  5. Le prêtre dit dès le début des choses qui perturbent les jeunes comme « Iúdica me, Deus » [Juge-moi, ô Dieu : N.d.T.], car dans la catéchèse qui leur est donnée aujourd’hui, il est affirmé activement et passivement que Dieu ne juge pas mais sauve « tous, tous, tous » (sauf ceux qui sont rigides comme Mgr Carlo Maria Viganò).
  6. La Sainte Messe traditionnelle devrait être rejetée pour l’inclusion de prières du style « in electórum tuórum iúbeas grege numerári » « que tu daignes compter parmi tes élus »., car en réalité, « tous, tous, tous » sont élus (sauf ceux qui sont rigides comme Mgr Carlo Maria Viganò).
  7. Habitués comme nous le sommes aujourd’hui au [Ensemble comme frères : N.d.T.] ou au [Nous ne pouvons pas marcher : N.d.T.], les jeunes ne veulent plus revenir à l‘Anima Christi, au Puer nátus in Béthlehem ou au Christus vincit, Christus regnat. Les chants grégoriens, bien qu’ils créent une atmosphère vénérable de mystère et d’onction, ne sont pas compris et il vaut mieux se tourner vers des mélodies douces et agréables en vernaculaire. Mieux pour les jeunes [Une gerbe d’or sous le soleil : N.d.T.] que le chant eucharistique classique : Adóre te devóte, latens Déitas.
  8. Ces silences si fréquents dans la Sainte Messe traditionnelle perturbent les jeunes ; Dieu aime que nous disions/fassions les choses sans nous arrêter. Une vie active vaut mieux qu’une vie contemplative, malgré ce que le Seigneur propose à Marthe.
  9. En particulier, le silence sépulcral du prêtre pendant le Canon romain, suivi de la murmuration des paroles de la Consécration avec une profonde inclination sur l’Autel, est incompréhensible (bien que défendu par certains nostalgiques comme une introduction des fidèles à un mystère impénétrable et sublime).
  10. Il n’est pas approprié pour une foi adulte de s’agenouiller ou de recevoir la communion à genoux, encore moins pour les jeunes. Dieu veut que nous restions debout et que nous nous adressions à lui d’égal à égal. Foi mature, s’il vous plaît.
  11. Prier le prologue de l’Évangile selon Saint Jean – et en latin – après la bénédiction est imprudent envers les jeunes qui souhaitent tirer le meilleur parti de leur temps libre le dimanche.
  12. De même pour la récitation de trois Ave Maria – et en latin et à genoux – après l’Évangile selon Saint Jean.
  13. Il en va de même pour la récitation du Salve Regina – en latin et à genoux – après les trois Ave Maria.
  14. Ajouter et suivre. Priez la Prière de Saint Michel – en latin et à genoux – après le Salve Regina.
  15. De plus, il n’a pas de sens d’invoquer Saint Michel après la bénédiction, car notre monde n’a jamais été aussi libre de la présence du diable (s’il existe) qu’aujourd’hui. En fait, les théologiens les plus prestigieux (et même le Préposé général de la Compagnie de Jésus) sont clairs pour dire qu’il n’est pas un être réel.
  16. Le risque de nuire aux genoux des fidèles en se prosternant autant.
  17. Il ne fait aucun doute que le remplacement de l’orgue par la guitare dans la Messe a contribué de manière décisive au fait que dans les célébrations modernes, on ne voit que des visages jeunes.
  18. L’Offertoire de la Sainte Messe traditionnelle est long, ressemble à une prière eucharistique et surtout sonne beaucoup comme un Sacrifice (chose incompréhensible au XXIe siècle). La simplicité avant tout. Il est plus approprié et œcuménique de lire à haute voix la prière/bénédiction du Novus Ordo, même si elle est plus juive que chrétienne, comme tous le reconnaissent.
  19. Le Confiteor est récité deux fois, ce qui est cruel car cela rappelle continuellement aux jeunes qu’ils sont pécheurs.
  20. Le Canon romain, en plus d’être trop long, privilégie les martyrs romains (comme s’ils étaient les saints des saints, localisme inadmissible), et en plus dit des choses étranges comme « atque ab ætérna damnatióne nos éripi » [nous arracher à la damnation éternelle : N.d.T.]. Mais n’étions-nous pas d’accord pour dire que « tous, tous, tous » sont sauvés (à l’exception de celui en question) ?
  21. Le jeune refuse de dire le Pater noster à voix haute. Seul le prêtre le fait entièrement. Pur et simple cléricalisme.
  22. En ce qui concerne le Pater noster, le jeune récite à voix haute seulement « sed líbera nos a malo » [mais délivre-nous du mal : N.d.T.] tandis que le reste de la prière est prononcé par le prêtre.
  23. Encore une fois. Dans le Pater noster de la Sainte Messe traditionnelle, on ne demande pas au Seigneur de nous libérer du « mal » (terme abstrait) mais du « mal » (réalité concrète), et nous savons déjà que, comme le disent les théologiens modernes (et le Préposé général de la Compagnie de Jésus), le diable est un pur symbole.
  24. Il est préférable d’accepter que Jésus soit spirituellement présent dans l’Assemblée parce que beaucoup sont réunis en son nom, plutôt que d’assumer un mystère aussi grand et incompréhensible – et qui divise les Chrétiens – que la Transsubstantiation. Œcuménisme avant tout.
  25. Le jeune catholique sait parfaitement bien que si un Pape a imposé la Nouvelle Messe et abrogé l’ancienne, c’est bien ainsi, parce que les Papes ne se trompent jamais, comme l’histoire de l’Église depuis Saint Pierre le montre de manière incontestable.
  26. Et il en est de même pour les théologiens : il ne fait aucun doute que la volonté expresse de Karl Rahner a donné à la Messe la structure du culte divin actuel et révélé l’œcuménisme, de sorte que même les plus rigides (comme Mgr Carlo Maria Viganò, récemment excommunié) reconnaissent que la décision finale appartient au Pontife.
  27. La Sainte Messe traditionnelle est presque entièrement chantée, ce qui est ennuyeux pour les jeunes.
  28. Parce que les lectures de la Sainte Messe traditionnelle sont souvent obscures, écrites en un latin qui n’a rien à voir avec notre culture et notre monde. Ce serait plus sage de suivre l’Église actuelle et de lire les textes des Évangiles à haute voix dans les langues vernaculaires, comme tous le disent.
  29. Les jeunes ne veulent plus de célébrations solennelles. Ils veulent des messes joyeuses, presque de fête, des moments de convivialité en communauté.
  30. Lorsque les jeunes, au cours d’une Messe, se prosternent et adorent le Saint Sacrement, cela crée une atmosphère de sacré, de vertige, presque de vénération. Il est plus judicieux de rester debout, de ne pas s’agenouiller, de communier debout et de retourner immédiatement à sa place pour faire place à d’autres.
  31. Il n’est pas conseillé d’impliquer les jeunes dans le rituel de l’Encens, car cela rappelle un peu trop les fumigations auxquelles ils sont déjà habitués et qui ne laissent pas de place au mystère et à l’adoration.
  32. Il est impossible d’inculquer aux jeunes la signification profonde et essentielle des couleurs liturgiques (blanc, rouge, vert, violet, noir) ; il est beaucoup plus simple de dire que le vêtement liturgique doit être de la couleur la plus appropriée à la saison.
  33. Les jeunes ne comprennent pas pourquoi le prêtre récite le prologue de l’Évangile selon Saint Jean à voix basse, en latin et avant la lecture de l’Évangile. La version actuelle est plus agréable : annoncer l’Évangile et le recevoir, c’est tout.
  34. Les jeunes catholiques veulent une Messe qui célèbre la foi communautaire, où le peuple de Dieu participe activement et non passivement. La Messe tridentine (ancienne) ne favorise pas cette communion active.
  35. Les jeunes veulent être en contact direct avec le prêtre. La Messe traditionnelle, avec son autel orienté vers l’Est et son prêtre qui semble s’isoler, n’encourage pas ce genre de contact.
  36. Les jeunes veulent que l’Église soit accueillante et inclusive. La Sainte Messe traditionnelle, avec ses prières et ses gestes anciens, peut sembler excluante pour ceux qui ne sont pas familiers avec elle.
  37. La liturgie doit être accessible à tous, y compris aux jeunes qui n’ont pas reçu une formation théologique approfondie. La Messe traditionnelle peut sembler trop complexe ou éloignée pour eux.
  38. La liturgie moderne permet une plus grande flexibilité et adaptation aux cultures locales. La Messe traditionnelle est plus uniforme et peut sembler étrangère dans certaines régions.
  39. L’Église d’aujourd’hui valorise la simplicité et la clarté dans la liturgie. La Messe traditionnelle, avec ses multiples prières et rituels, peut sembler trop complexe ou chargée pour les jeunes.
  40. Les jeunes veulent une liturgie qui parle directement à leur expérience quotidienne et spirituelle. La Messe traditionnelle, bien que riche en symbolisme, peut sembler déconnectée de leur réalité.
  41. La liturgie moderne met l’accent sur la participation active des fidèles. La Messe traditionnelle, avec son focus sur le prêtre et le sacré, peut sembler trop distante pour les jeunes qui veulent être plus impliqués.
  42. L’Église d’aujourd’hui encourage une liturgie qui favorise la communauté et la fraternité. La Messe traditionnelle, avec son emphasis sur le sacré et le mystère, peut sembler moins centrée sur la communauté pour les jeunes.
  43. La liturgie moderne permet une plus grande variété musicale et de styles, ce qui peut être plus attrayant pour les jeunes. La Messe traditionnelle, avec son chant grégorien et ses hymnes en latin, peut sembler monotone ou moins engageante pour eux.
  44. Les jeunes valorisent une liturgie qui reflète leur engagement pour la justice sociale et l’écologie. La Messe traditionnelle peut sembler trop axée sur les aspects sacrés et moins concernée par les questions sociales et environnementales.
  45. La liturgie moderne permet une plus grande adaptation aux changements culturels et sociaux. La Messe traditionnelle, enracinée dans une forme plus ancienne de liturgie, peut sembler trop rigide ou immuable pour les jeunes.
  46. L’Église d’aujourd’hui cherche à dialoguer avec le monde moderne et à être ouverte au dialogue interreligieux. La Messe traditionnelle, avec son caractère plus fermé et traditionnel, peut sembler moins en phase avec cette ouverture aux autres croyances.
  47. La liturgie moderne cherche à éliminer les barrières entre le sacré et le profane. La Messe traditionnelle, avec son emphasis sur le sacré et le mystère, peut sembler renforcer ces distinctions pour les jeunes qui préfèrent une approche plus intégrée de la spiritualité.
  48. Les jeunes apprécient une liturgie qui les engage émotionnellement et spirituellement. La Messe traditionnelle, bien que profonde et riche en symbolisme, peut sembler moins émotionnellement engageante pour certains jeunes.
  49. La liturgie moderne encourage une approche plus inclusive et accessible de la foi. La Messe traditionnelle, bien que précieuse pour certains fidèles, peut sembler excluante pour les jeunes qui ne sont pas familiers avec elle.
  50. Enfin, la liturgie moderne cherche à rendre la foi catholique plus accessible et pertinente pour les jeunes d’aujourd’hui. La Messe traditionnelle, bien qu’elle ait sa valeur pour beaucoup, peut sembler trop éloignée ou difficile à comprendre pour certains jeunes. »

Après avoir énuméré ces 50 raisons nous nous posons la question suivante « pourquoi donc Rome semble t-elle s’acharner » avec une telle ferveur sur le rite de la messe en latin? Quel est le véritable motif derrière cette interdiction ?

Ces questions persistent, révélant les tensions profondes au sein de l’Église et interpellant la fidélité des jeunes catholiques envers cette tradition liturgique millénaire? n’oublions pas le  » todos, todos, todos.. » du Souverain pontife . ( « l’Eglise est ouverte à tous, tous, tous.. » citation du Pape François ).

Ce mardi 16 juillet réservera t-il une bonne ou une mauvaise surprise pour les fidèles attachés à la tradition ..?

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