Dans un monde où la quête de spiritualité se mêle souvent à des pratiques ésotériques, le yoga s’est imposé pour beaucoup comme une voie de méditation. Cependant, cette pratique, enracinée dans des traditions hindoues, soulève de sérieuses préoccupations. Pour le père James Manjackal, prêtre catholique et évangéliste mondial, le yoga dépasse le simple exercice physique ; il représente une menace spirituelle qui s’oppose frontalement au christianisme.
Aussi l’on a du mal à comprendre comment l’église du Gésu à Toulouse s’est transformée en un lieu de relaxation pour les membres d’un club de « yorga » ( mélange de yoga au son de l’orgue) en quête d’eux-mêmes … Ajoutons que l’église n’a pas seulement été transformée en lieu de relaxation yogi mais également en studio de cinéma ! Quand les églises deviennent un décor de cinéma l’on comprend que le théâtre de la vie perde tout son sens.
Lieu de tournage Eglise du Gésù | Toulouse, Bureau des tournages (toulouse-tournages.fr)
Rappelons que le yoga, en cherchant l’union avec une divinité impersonnelle, Brahman, détourne l’attention des fidèles du Sacré ainsi que de la quête chrétienne d’un Dieu vivant. En promouvant l’idée d’une unité absolue, le yoga nie la séparation essentielle entre l’homme et Dieu, une vérité fondamentale du Christianisme. Cette philosophie panthéiste est incompatible avec la vision chrétienne du salut, qui repose sur la reconnaissance du péché et la nécessité d’une rédemption.En promouvant une volonté d’introspection excessive, cette pratique éloigne ses adeptes de la vérité divine révélée dans la Bible.
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Alors pourquoi le diocèse de Toulouse a-t-il accepté cette dérive ? Cela répond-il à l’un des critères de désacralisation prévus par la loi canonique, comme la non-célébration du culte ou le détournement de la destination du lieu ?
La Croix rapporte ainsi ce genre de commentaires :
« Je suis partie dans mes pensées, je suis partie loin », raconte Romane Lavigne, 24 ans, qui s’essayait pour la première fois au « yorga ».« C’était très agréable et très original surtout, je me disais: +j’ai beaucoup de chance de faire ça dans une église avec un orgue et du yoga+, c’est insolite », dit-elle.
Le fait que l’orgue de l’église accompagne les gesticulations yogis ne fait que renforcer l’impression de détournement du Sacré pour le profane. L’orgue est à l ‘origine un instrument destiné à la musique sacrée et non à la musique d’ascenseur pour des personnes en recherche de leur propre émotion.
Le choix de sacrifier cet espace sacré sur l’autel de la recherche du confort personnel et du bien-être peut -il être perçu comme une capitulation face à un monde de plus en plus indifférent à la foi chrétienne ?
Video des membres du club de yoga :