Le 8 décembre 2024, une nouvelle figure de l’Eglise a fait son entrée au Collège des cardinaux : Mykola Bychok, évêque de l’Eparchie des Saints Pierre et Paul de Melbourne pour les catholiques ukrainiens en Australie, Nouvelle-Zélande et Océanie, est devenu le cardinal le plus jeune du monde à seulement 44 ans. Sa nomination, par le pape François lors du consistoire de décembre, a non seulement marqué l’histoire de l’Église, mais a aussi mis en lumière un parcours extraordinaire empreint de foi et de dévouement.
Un parcours exceptionnel dès son plus jeune âge
Né à Ternopil, en Ukraine, le 13 février 1980, Mykola Bychok a grandi dans une époque de bouleversements pour son pays, marqué par la lutte pour son indépendance et une guerre dévastatrice. Mais ces épreuves n’ont fait que renforcer sa foi. Il a été ordonné prêtre en 2005 et, dès le début de son ministère, il s’est distingué par son engagement auprès des communautés catholiques ukrainiennes.
En 2020, il a été nommé évêque de l’Eparchie des Saints Pierre et Paul de Melbourne. Cette nomination, au moment même où les communautés ukrainiennes de la diaspora se voyaient confrontées à de nombreux défis liés à la guerre et à l’exil, a renforcé sa position en tant que leader spirituel respecté. Il a été consacré évêque le 7 juin 2020 à la cathédrale de Saint-Georges à Lviv, une ville qui a une grande importance historique et religieuse pour l’Ukraine.
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Une figure de la tradition orientale
Le cardinal Mykola Bychok appartient à l’Église catholique ukrainienne, une église orientale en pleine communion avec le Saint-Siège, qui préserve sa propre liturgie, théologie et discipline. Lors de la cérémonie de création des cardinaux, sa tenue a attiré l’attention : il portait une « tunique pourpre », un vêtement traditionnel de Kiev, richement orné des images des saints Pierre et Paul, et un koukoulion, un couvre-chef noir propre à la tradition monastique ukrainienne. Ces signes distinctifs soulignent son appartenance à l’Église orientale et à ses anciennes traditions, qui se perpétuent depuis le XVIIe siècle.
Bien que son ministère l’ait mené en Australie, le cœur de Mykola Bychok reste ancré en Ukraine, son pays d’origine, dévasté par la guerre. « Je suis évêque en Australie, cardinal de l’Église universelle, mais l’Ukraine est dans mon cœur », a-t-il déclaré après sa nomination, appelant ses fidèles à prier pour son peuple. Son témoignage, qui allie une profonde dévotion religieuse à un amour sincère pour son pays natal, fait de lui une voix importante dans le monde de l’Église catholique, notamment pour les communautés ukrainiennes de la diaspora.
En tant que cardinal, Mykola Bychok, étant âgé de moins de 80 ans, pourra participer à l’élection du prochain pape. Ce rôle, particulièrement important, témoigne de la confiance du pape François dans ses capacités spirituelles et de leadership. Son nom s’ajoute à celui de nombreux autres cardinaux influents, mais son jeune âge et sa solide formation orientale font de lui une figure unique au sein de l’Église.
Son ascension rapide à l’un des plus hauts niveaux de l’Église catholique est une source d’inspiration pour les jeunes chrétiens du monde entier, qui voient en lui un modèle de foi, de persévérance et de service.
