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Profanation et vol au Sacré-Cœur de Bourail, le tabernacle pillé

église du Sacré-Cœur de Bourail - DR
église du Sacré-Cœur de Bourail - DR
"Ils ont profané le tabernacle, l’endroit où l’on dépose les hosties consacrées. Et dans la sacristie, ils ont tout chaviré"

En Nouvelle-Calédonie, l’église du Sacré-Cœur de Bourail a été la cible d’un cambriolage et d’actes de profanation dans la nuit du 14 au 15 février. Le tabernacle a été violé et le tronc des offrandes arraché. Une enquête est en cours, mais pour l’instant, le diocèse de Nouméa n’a pas réagi officiellement.L’indignation est grande parmi les fidèles de Bourail après la découverte, au matin du samedi 15 février, des portes ouvertes de la paroisse du Sacré-Cœur. Située au centre du village, cette église emblématique a été vandalisée au cours de la nuit précédente.

Selon Nouvelle-Calédonie la 1ère, les intrus ont d’abord forcé une porte métallique pour accéder à la salle de permanence, où ils ont mis la main sur un trousseau de clés permettant d’ouvrir plusieurs accès, y compris celui de l’église, de la cuisine et de la salle de catéchèse.Ce qui choque particulièrement les paroissiens, ce n’est pas seulement le vol, mais bien la profanation. D’après les témoignages recueillis les auteurs de cette intrusion ont ouvert le tabernacle, où sont conservées les hosties consacrées.

« Après ça, ils ont été à l’église. Ils ont profané le tabernacle, l’endroit où l’on dépose les hosties consacrées. Et dans la sacristie, ils ont tout chaviré », confie avec émotion Georges Proulx, économe de la paroisse.

Le tronc des offrandes, un coffre en métal solidement fixé au mur au pied de la statue de la Vierge Marie, a également été arraché et emporté. Un geste qui revêt une portée symbolique forte et qui scandalise la communauté catholique locale.

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Face à ces actes, une plainte a été déposée le samedi 15 février auprès de la gendarmerie de Bourail, qui a ouvert une enquête pour tenter d’identifier les responsables. Ce n’est pas la première fois que des lieux de culte sont pris pour cible en Nouvelle-Calédonie. ces derniers mois, plusieurs églises ont été vandalisées ou incendiées. L’église Saint-Louis au Mont-Dore a été la cible d’un incendie criminel, tout comme celle de Tyé à Poindimié, où l’auteur des faits a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis.

À ce stade, aucune déclaration officielle du diocèse de Nouméa n’a été faite concernant cette profanation. Rappelons que l’archidiocèse est actuellement sous la direction de Monseigneur Susitino Sionepoe, nommé archevêque de Nouméa par le pape François le 14 janvier dernier. Il a succédé à Monseigneur Michel-Marie Calvet, qui a pris sa retraite à l’âge de 80 ans après avoir dirigé le diocèse pendant plusieurs décennies.Mgr Sionepoe, d’origine wallisienne, était auparavant évêque du diocèse de Wallis-et-Futuna.

Une messe de réparation doit normalement avoir lieu dans les prochaines heures. L’église du Sacré-Cœur de Bourail, occupe une place centrale dans la vie de la communauté catholique locale. Fondée à la fin du XIXe siècle, elle témoigne de la présence missionnaire en Nouvelle-Calédonie et demeure un lieu de rassemblement et de prière pour les fidèles. Alors que les paroissiens restent sous le choc, ils expriment leur volonté de veiller à la protection de leur église.

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