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Les évêques américains perdent en justice face à l’administration Trump

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Un juge fédéral rejette la demande de l'USCCB pour forcer la reprise immédiate des financements destinés aux migrants

Le 22 février 2025, un juge fédéral, Trevor McFadden, a rejeté la demande de l’USCCB (Conférence des évêques catholiques des États-Unis) qui sollicitait une ordonnance de restriction pour forcer l’administration Trump à reprendre immédiatement le financement des programmes de réinstallation des migrants qu’elle supervise.

Le juge McFadden a expliqué qu’il voulait voir des arguments supplémentaires avant de prendre une décision finale, estimant que l’USCCB n’avait pas prouvé que la suspension des financements causait un « dommage irréparable ». Néanmoins, il a autorisé la procédure de demande d’injonction préliminaire à avancer, ce qui pourrait potentiellement permettre de débloquer les fonds fédéraux pour les programmes de l’USCCB.

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Cette décision intervient après que, le 24 janvier 2025, le Département d’État a annoncé la suspension de ces financements, une décision prise seulement quatre jours après l’investiture de Donald Trump. L’USCCB a vivement protesté, soulignant que cette décision affectait négativement près de 7 000 réfugiés affectés à ses programmes par le gouvernement.

Cette situation survient alors que l’USCCB, déjà sous le feu des critiques, notamment de JD Vance, vice-président des États-Unis et catholique, se trouve accusée par certains conservateurs d’avoir des motivations financières derrière son engagement pour l’accueil des migrants. Certains de ses détracteurs ont également pointé l’implication de la Conférence dans les politiques de frontières ouvertes de l’administration Biden, responsables de l’augmentation du crime, du trafic humain et de drogue aux États-Unis.

De plus, l’USCCB et son organisation partenaire, Catholic Charities, ont reçu des fonds considérables sous l’administration Biden pour aider à loger et transporter des enfants migrants non accompagnés. Toutefois, un grand nombre de ces enfants, près de 300 000, ont disparu des radars, laissant craindre des risques d’exploitation et de trafic.

Ce conflit juridique met en lumière les tensions entre l’Église catholique et l’administration Trump concernant la gestion des politiques migratoires et l’aide humanitaire.

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