Alors que la Maison-Blanche a été le théâtre d’un affrontement verbal tendu entre Donald Trump, JD Vance et Volodymyr Zelensky, l’archevêque Borys Gudziak a tenu à rappeler l’importance de l’unité et de la reconnaissance du peuple ukrainien envers les États-Unis.
Les tensions entre Washington et Kiev ont atteint un sommet le 28 février lors d’une rencontre à la Maison-Blanche. Ce qui devait être une discussion sur un possible accord de partage des ressources minières ukrainiennes et un dialogue sur la paix avec la Russie a rapidement viré à un échange acrimonieux entre les dirigeants.
Face aux caméras dans le Bureau ovale, Donald Trump et son vice-président JD Vance ont reproché à Volodymyr Zelensky un manque de gratitude envers les États-Unis. « Vous ne montrez aucune reconnaissance. Ce n’est pas une bonne attitude », a lâché Trump, avant d’ajouter : « Ce sera très difficile de faire des affaires dans ces conditions. »
Tandis que le président ukrainien tentait de défendre sa position, les interruptions répétées ont transformé la discussion en un véritable bras de fer diplomatique. À l’issue de cette réunion chaotique, Volodymyr Zelensky a quitté la Maison-Blanche sans l’accord espéré sur l’exploitation des ressources minières, laissant l’avenir des discussions en suspens.
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L’appel à l’unité de l’archevêque Gudziak
Dans ce climat de tension, l’archevêque ukrainien Borys Gudziak, à la tête de l’archéparchie de Philadelphie et président de l’Université catholique ukrainienne de Lviv, a tenu à replacer le débat sur un terrain plus spirituel et moral. Dans un message adressé à Crux, il a mis en avant cinq mots clés qui, selon lui, définissent l’histoire récente de l’Ukraine : « Unité. Dignité. Résilience. Sacrifice. Gratitude. »
« Ces mots sont dans mon cœur en ce jour troublé », a-t-il écrit. « Ils sont l’essence de l’histoire moderne de l’Ukraine et prennent une signification encore plus forte face à l’agression russe. Aujourd’hui, leur mise en pratique est cruciale pour nous permettre de persévérer, non seulement maintenant, mais dans les semaines et les mois à venir. »Malgré la rupture apparente entre Kiev et Washington, l’archevêque a tenu à souligner la reconnaissance indéfectible des Ukrainiens envers les États-Unis :
« Les Ukrainiens – soldats et civils, gouvernement, Église et société civile – sont profondément reconnaissants envers le peuple américain et envers toutes les personnes de bonne volonté à travers le monde. Pour chaque parole et chaque action, pour chaque prière. »
Insistant sur la nécessité de ne pas céder aux divisions, il a appelé à une unité fondée sur la vérité et la justice :
« L’unité enracinée dans la vérité a le pouvoir d’arrêter le mal », a-t-il affirmé. « L’Ukraine ne cherche pas la pitié, mais un soutien pour protéger son peuple, ses villes et villages, pour défendre la vérité sur l’humanité, pour défendre la vérité de Dieu. »
Si l’appel de l’archevêque Gudziak résonne comme un rappel des principes chrétiens de justice et de vérité, la réalité diplomatique semble, elle, de plus en plus fragile. L’administration du président Trump, avec JD Vance en vice-président, affiche une position nettement plus réservée sur l’aide à l’Ukraine. Face à un climat politique changeant, Volodymyr Zelensky peine à maintenir un soutien indéfectible des alliés occidentaux.