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La communauté de l’Emmanuel sous le choc d’une condamnation pour agression sexuelle

« Nous condamnons sans réserve ces actes qui ont atteint une jeune fille dans son intimité."

Le 17 mars 2025, le diocèse de Nantes et la Communauté de l’Emmanuel ont publié un communiqué qui fait écho à une situation tragique : celle de Noëll NSHIBIA PAMU, un prêtre de la Communauté de l’Emmanuel, condamné à trois ans de prison pour des faits d’agression sexuelle sur une mineure de moins de 15 ans. Cette annonce fait suite à un long processus judiciaire qui a duré plus de six années.


Le 26 février 2025, Noëll NSHIBIA PAMU, affecté à la résidence de Kinshasa et membre de la Communauté de l’Emmanuel, avait comparu devant le Tribunal Correctionnel de Nantes pour avoir abusé d’une jeune fille en 2018. La justice a rendu son verdict en prononçant une peine de trois ans de prison, dont un an avec sursis. À cela s’ajoute une interdiction de travailler avec des mineurs pendant dix ans. « Nous condamnons sans réserve ces actes qui ont atteint une jeune fille dans son intimité. Nous tenons à redire à la victime ainsi qu’à sa famille notre profonde compassion », a affirmé le diocèse de Nantes dans son communiqué.


À la suite de la décision judiciaire, il a été annoncé que le prêtre ferait appel du jugement, un droit qu’il a exprimé vouloir exercer « sans contester sa responsabilité ». Il est important de noter que l’appel ne concerne que la peine d’emprisonnement, car la décision de la Cour n’a pas remis en question l’ampleur de la condamnation morale infligée au prêtre. Le diocèse souligne que, même après cette décision, l’engagement de l’Église pour la victime reste total. « Nous saluons leur courage et leur endurance pendant ces longues années de procédure, et nous voulons leur assurer de notre proximité et de notre prière », précise le communiqué.

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Les faits remontent à novembre 2018, lorsque le père Noëll NSHIBIA PAMU était alors vicaire à la paroisse Sainte Madeleine de Nantes. Une plainte pour agression sexuelle avait alors été déposée, et le prêtre suspendu de ses fonctions par l’évêque de Nantes. Parallèlement, une procédure canonique a été ouverte par l’Église catholique, procédure qui a elle aussi suspendu NSHIBIA PAMU dans l’attente des décisions judiciaires françaises. En attendant l’issue de la procédure canonique, le prêtre demeure interdit de tout ministère public.


Les responsables de la communauté de l’Emmanuel ont voulu faire preuve de transparence et de soutien envers les victimes d’abus. A cette occasion Ils ont rappelé l’existence de dispositifs d’écoute pour toute personne ayant subi un comportement abusif de la part d’un membre du clergé.

La communauté de l’Emmanuel, fondée en 1981 par Pierre Goursat, fait donc face à une nouvelle affaire et le diocèse de Nantes a conclu son communiqué en insistant sur la solidarité et la prière qui doivent être apportées à la victime de ces violences et à sa famille : « Nous avons à cœur d’être proches d’eux et de les soutenir dans cette épreuve ».

Cette affaire douloureuse met en lumière les défis persistants de l’Église face aux accusations d’abus sexuels, un sujet qui continue de diviser et d’interroger au sein de la communauté catholique.

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