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Les Pays-Bas au bord du gouffre : l’euthanasie pour tous, une dérive inquiétante

Loin de répondre à un véritable besoin de compassion , cette loi instaure une culture de la mort où la vie des plus vulnérables serait sacrifiée au nom de la "liberté individuelle".

Les Pays-Bas s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur dérive bioéthique avec un projet de loi qui pourrait marquer l’ouverture de l’euthanasie à toutes les personnes de plus de 75 ans, sans justification médicale. Ce projet de loi, présenté par le parti libéral-démocrate D66, a été largement soutenu par certains secteurs de la société néerlandaise, mais il soulève des questions morales et éthiques profondes. En effet, ce pas supplémentaire vers une « légalisation totale » de l’euthanasie semble annoncer une société où la mort assistée serait de plus en plus banalisée, même pour des individus non malades, mais perçus comme un fardeau.

En 2024, l’euthanasie représentait 5,8 % des décès enregistrés aux Pays-Bas, avec près de 10 000 personnes euthanasiées. Ce chiffre marque une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente, un record depuis l’instauration de la loi en 2002. Ce qui semblait au départ être une exception pour des cas de souffrances terminales est devenu une norme, avec des extensions de plus en plus inquiétantes. En 2023, les enfants de moins de 12 ans ont même été autorisés à demander l’euthanasie, à condition de souffrir de « souffrances intolérables et incurables ». Cette évolution a choqué de nombreuses consciences, notamment dans les milieux chrétiens et humanistes.

Mais le projet de loi du D66 va encore plus loin. Il propose d’étendre l’euthanasie aux personnes âgées souffrant de démence, qui, selon les promoteurs de la loi, subissent une « souffrance insupportable » non seulement pour elles-mêmes mais aussi pour leurs proches. Actuellement, 300 000 personnes en souffrent aux Pays-Bas, et ce nombre pourrait atteindre 500 000 d’ici 2040. Cette proposition législative, loin de répondre à un véritable besoin de compassion, semble plutôt instaurer une culture de la mort où la vie des plus vulnérables serait sacrifiée au nom de la « liberté individuelle ».

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Le D66 propose également de retirer l’euthanasie du Code pénal, de manière à ce que les médecins responsables d’une euthanasie ne risquent pas des sanctions pénales mais seulement des sanctions disciplinaires. Cette démarche, soutenue par des milliers de signatures, souligne un changement de paradigme où la vie humaine, et plus particulièrement la vie des plus fragiles, semble perdre sa valeur.Ce processus de normalisation de l’euthanasie va au-delà des frontières de l’éthique médicale. Il questionne profondément la solidarité de la société, qui doit protéger les plus vulnérables, plutôt que de leur offrir la mort comme solution. Ce glissement progressif vers une eugénétique légale pourrait avoir des conséquences dramatiques, et la société néerlandaise semble à un tournant moral de son histoire.

Face à ce phénomène, la communauté internationale et les consciences humaines doivent se lever pour défendre le caractère sacré de la vie et refuser cette dérive qui pourrait bien marquer l’entrée dans un véritable génocide légal.

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