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Décès de sœur Inah, doyenne du monde à 116 ans : une vie de prière et de fidélité

Sœur Inah - DR
Sœur Inah - DR
Elle avait ému le Brésil en devenant, en janvier dernier, la personne la plus âgée de la planète. Trois mois plus tard, la religieuse Inah Canabarro Lucas s’est éteinte paisiblement à Porto Alegre, laissant derrière elle le témoignage d’une vie donnée à Dieu.

Trois mois seulement après avoir été reconnue comme la doyenne de l’humanité, sœur Inah Canabarro Lucas est décédée à l’âge de 116 ans à Porto Alegre, au Brésil. La nouvelle a été annoncée le 30 avril 2025 par la Congrégation des Sœurs Thérésiennes du Brésil, au sein de laquelle elle vivait depuis de nombreuses années.Née le 8 juin 1908, sœur Inah avait été officiellement reconnue comme la personne la plus âgée du monde après le décès, en janvier, de la Japonaise Tomiko Itooka, elle aussi âgée de 116 ans. La reconnaissance avait été établie par LongeviQuest, organisme international spécialisé dans la vérification des records de longévité humaine.

Originaire de Cruz Alta, dans l’État du Rio Grande do Sul, sœur Inah était arrière-petite-nièce du général David Canabarro, héros des luttes régionalistes du XIXe siècle. Mais c’est dans la discrétion d’une vie religieuse consacrée qu’elle a marqué son époque : éducation, prière, service communautaire ont rythmé son existence au sein des Sœurs Thérésiennes.

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Jusqu’à ses derniers jours, elle vivait entourée de ses consœurs dans la maison de la congrégation à Porto Alegre. Selon les témoignages, elle gardait une grande lucidité et une profonde sérénité, accueillant chaque visite avec un sourire doux et un regard lumineux. Sa longévité était vécue par la communauté comme une grâce offerte au monde.

« Elle nous a édifiées par sa fidélité silencieuse et sa bonté constante », a confié l’une des religieuses de la communauté. « C’était une âme tournée vers Dieu, pleine de paix. »

L’annonce de son décès a suscité de nombreuses réactions au Brésil, pays majoritairement catholique, où sœur Inah était devenue en quelques mois une figure de tendresse et d’admiration. L’archevêque de Porto Alegre a salué « une vie humble mais grande devant Dieu », soulignant qu’« elle a offert au monde le visage d’une sainteté cachée, faite d’amour quotidien ».La messe de funérailles se tiendra dans la chapelle de la congrégation, en présence de sa famille religieuse, de proches et de nombreux fidèles. Le titre de doyenne de l’humanité sera désormais attribué à une autre personne, en attente de confirmation officielle.

Mais dans le cœur de celles et ceux qui l’ont connue, sœur Inah restera avant tout une femme de foi, témoin d’un siècle tourmenté et messagère silencieuse d’une paix venue d’en haut.

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