La Maison-Blanche est-elle en train de redevenir une véritable « maison de prière » ? C’est la question soulevée par le pasteur évangélique Greg Locke dans un récent message adressé à la congrégation de la Global Vision Bible Church. Dans un ton passionné, relayé sur le réseau social X par le Dr Malachi O’Brien, il a invité les chrétiens américains à voir dans cette évolution non pas un motif de méfiance, mais un signe d’espérance.L’ensemble de ses propos a été rapporté par le site CharismaNews.com, média évangélique américain spécialisé dans l’actualité du monde chrétien et les signes de renouveau spirituel.
« Pourquoi ne pouvons-nous pas nous réjouir que la Maison-Blanche soit en train de devenir une maison de prière ? », interroge Greg Locke. Selon lui, ce mouvement spirituel initié par l’actuelle administration présidentielle est porteur d’un véritable réveil national. « Cet homme fait venir à la Maison-Blanche certains des prédicateurs les plus connus de la planète. Et des gens sont furieux simplement parce qu’ils ne sont pas ceux qui la dirigent », déclare-t-il.
Au cœur de la polémique figure la figure controversée de Paula White, chargée de la Faith Office (Bureau de la Foi). Pour le pasteur Locke, les critiques à son encontre ne sont rien d’autre qu’une manifestation de jalousie. « Il n’a pas fondé un bureau théologique, mais il s’est entouré de théologiens », explique-t-il à propos du président. Il ajoute : « Nous avons reçu ce pour quoi nous avons prié, plus encore que ce pour quoi nous avons jeûné… nous assistons à un réveil à la Maison-Blanche. »
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Dans un climat politique et religieux souvent dominé par la division, la méfiance et le découragement, Locke appelle les fidèles à adopter une posture d’humilité, de prière et de reconnaissance. Pour lui, il ne s’agit pas tant de s’interroger sur les personnes impliquées que de discerner l’action de Dieu au cœur même des institutions:
« C’est le moment pour les chrétiens de mettre de côté jalousies, orgueil et idées préconçues, et de se réjouir du fait que la foi soit à nouveau assumée ouvertement au plus haut niveau de l’État. »
Pour Greg Locke, ce que nous vivons aujourd’hui dépasse les clivages politiques : « Si un réveil est réellement en train de naître dans le cœur du gouvernement, ce n’est pas un moment à mépriser, mais un mouvement à soutenir. » À ses yeux, Dieu a exaucé au-delà des attentes de ceux qui ont prié. « Maintenant, c’est à nous, croyants, de gérer ce moment avec sagesse et unité. »
Ce témoignage soulève une question légitime : faut-il voir dans cette ferveur affichée à Washington un authentique retour à Dieu ou une instrumentalisation politique de la religion ? Le chrétien fidèle ne peut que se réjouir du fait que la prière retrouve sa place au cœur de la vie publique. Mais il reste en droit d’espérer que cette prière soit orientée vers la vérité et non vers les intérêts du pouvoir.Dans une société marquée par la sécularisation et le relativisme, voir l’invocation du nom de Dieu dans les hautes sphères du pouvoir politique est un signe encourageant. Reste à savoir si cet élan est durable, sincère, et porté par une foi véritable.