Depuis 2000 ans

[ Conclave] Face au danger d’un faux compromis, deux cardinaux fidèles pour sauver l’Église : le cardinal Ranjith et le cardinal Pizzaballa

Cardinal Ranjith et le cardinal Pizzaballa - DR
Cardinal Ranjith et le cardinal Pizzaballa - DR
Alors que certains évoquent un conclave dominé par la peur et les calculs, deux figures cardinalices se détachent avec force et clarté : le cardinal Ranjith et le cardinal Pizzaballa, deux hommes profondément enracinés dans la foi catholique

À l’approche d’un conclave désormais inéluctable, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à la prudence, à la fidélité, et surtout au courage. Le danger serait de voir s’imposer un choix dicté non par la foi, mais par la peur : celle de certaines candidatures jugées idéologiquement dévastatrices. En réaction, certains redoutent alors un repli stratégique autour du cardinal Pietro Parolin, figure technocratique de la Curie. Mais l’Église n’a pas besoin d’un gestionnaire : elle a besoin d’un pasteur. Deux cardinaux apparaissent alors comme des alternatives solides, profondément catholiques et dignes : le cardinal Malcolm Ranjith et le cardinal Pierbattista Pizzaballa.

Le cardinal Ranjith : liturgie, justice et fidélité

Né en 1947 à Polgahawela, le cardinal Malcolm Ranjith Patabendige Don est archevêque de Colombo (Sri Lanka) depuis 2009, après avoir été nonce apostolique et secrétaire de la Congrégation pour le culte divin. Créé cardinal par Benoît XVI en 2010, il s’est distingué par une défense ferme de la liturgie sacrée, fidèle à l’enseignement de l’Église, tout en vivant un engagement pastoral profond auprès des plus pauvres. Sa proximité réelle,et non théorique, avec les périphéries est saluée au sein de l’épiscopat asiatique.

Polyglotte exceptionnel, maîtrisant dix langues, le cardinal Ranjith conjugue intelligence diplomatique, expérience curiale et enracinement pastoral. Son courage est notoire : il n’hésite pas à dénoncer les injustices sociales et politiques dans son pays, refusant toute soumission au pouvoir quand celui-ci s’oppose à la dignité humaine. Il est aussi un remarquable catéchète, notamment auprès des enfants, et demeure un homme de prière fidèle, attaché à la beauté de la liturgie et à la foi transmise avec clarté.

Lire aussi

Le cardinal Pizzaballa : pasteur en Terre sainte, homme de paix

Franciscain italien né en 1965, le cardinal Pierbattista Pizzaballa est patriarche latin de Jérusalem depuis 2020. Créé cardinal en 2023, il a su affronter les tensions de la Terre sainte avec une hauteur spirituelle et une profondeur de foi admirables. Dans un contexte d’hostilité constante et de pressions multiples, il n’a jamais renoncé à défendre les communautés chrétiennes locales, tout en refusant les compromis politiques creux.La diplomatie du cardinal Pizzaballa n’est pas celle des salons romains, mais celle du pasteur qui console, guide et protège. Sa foi eucharistique, sa piété mariale, son discernement théologique dans les situations les plus complexes font de lui un homme profondément enraciné dans l’Évangile. Il incarne une Église fidèle, paisible, humble, mais résolue.

Le conclave qui vient ne doit pas céder à la panique ni à la résignation. Le choix d’un successeur de Pierre ne peut être l’aboutissement d’un marchandage ou d’une peur paralysante. Face à la tentation d’un compromis mou ou d’un virage idéologique destructeur, les cardinaux Ranjith et Pizzaballa apparaissent comme deux figures solides, inspirées, et profondément catholiques.Ils ne sont pas les seuls, mais ils incarnent cette possibilité d’un compromis vrai : celui qui reste fidèle à l’Église, à sa Tradition, à sa mission spirituelle. Un tel choix n’est pas seulement possible. Il est aujourd’hui nécessaire.

Recevez chaque jour notre newsletter !