Ce Mercredi 21 mai ,place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a présidé sa première audience générale depuis son élection. Fidèle à la tradition, il a parcouru la foule à bord de la jeep blanche, bénissant enfants et fidèles, accueilli par des acclamations émues. Entouré d’un peuple en prière, il a repris le cycle de catéchèses initié par son prédécesseur sur le thème « Jésus-Christ, notre espérance ».
Le pape a choisi comme sujet la parabole du semeur, tirée de l’Évangile de Matthieu. Revenant à cette image familière du Christ enseignant la foule, il a expliqué : « Le semeur jette la semence sans calculer, sur tous les terrains, même les plus arides. Ce semeur, un peu “gaspilleur”, nous montre comment Dieu nous aime ». Il a insisté sur l’idée que Dieu donne sans compter, même si le terrain n’est pas idéal, car son amour dépasse toute logique humaine :
« Nous avons l’habitude de tout calculer – et parfois c’est nécessaire –, mais cela ne vaut pas dans l’amour ! »
Le pape a poursuivi en soulignant que la parole de Dieu est semée dans toutes les conditions de la vie : « Il sème dans toutes les situations de notre vie : parfois nous sommes superficiels et distraits, parfois enthousiastes, parfois écrasés par les soucis de l’existence. Mais il y a aussi ces moments où nous sommes ouverts et réceptifs ». Il a encouragé chacun à accueillir cette parole, même avec ses fragilités, car « Dieu est confiant et espère que, tôt ou tard, la semence fleurira. Il ne nous attend pas que nous devenions le terrain idéal : il nous donne toujours sa parole avec générosité ».
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Cette attitude divine devient pour le chrétien une source d’espérance : « Peut-être qu’en voyant que Dieu nous fait confiance, naîtra en nous le désir de devenir une meilleure terre. C’est cela l’espérance : elle repose sur la générosité et la miséricorde de Dieu ».Dans un passage très remarqué, Léon XIV a évoqué un tableau de Van Gogh, Le semeur au coucher du soleil : « Ce qui me frappe, c’est que derrière le semeur, le peintre a représenté le blé déjà mûr. C’est une image d’espérance : d’une manière ou d’une autre, le grain a porté du fruit. Nous ne savons pas bien comment, mais c’est ainsi ». Puis il a ajouté : « Au centre du tableau, ce n’est pas le semeur, qui est de côté, mais le soleil qui domine toute la scène. Comme pour nous rappeler que c’est Dieu qui fait mûrir l’histoire, même quand il nous semble absent ou lointain ».
Le pape a conclu par un appel fort, reliant cette première catéchèse au message de Fatima : « Priez le rosaire chaque jour pour la paix ». Et il a ajouté dans un souffle : « Demandons au Seigneur la grâce d’accueillir toujours cette semence qui est sa parole. Et si nous nous rendons compte que nous ne sommes pas une terre féconde, ne nous décourageons pas, mais demandons-lui de continuer à travailler notre cœur pour le rendre meilleur ».Par cette première intervention publique, le pape Léon XIV a esquissé le ton de son pontificat : enraciné dans l’Évangile, porté par la confiance, et habité d’une foi simple et missionnaire. Un style pastoral direct, nourri de miséricorde et d’espérance.
Intégralité de la catéchèse du Pape Léon XIV
