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« Dieu ne nous tourne jamais le dos… » : l’appel du pape Léon XIV à la confiance dans la prière

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En méditant sur le Notre Père lors de l’Angélus du 27 juillet 2025, le pape Léon XIV a rappelé la tendresse inépuisable de Dieu et la cohérence exigée entre la prière filiale et la charité fraternelle. Un enseignement fort, à l’heure où tant de cœurs restent fermés

« Dieu ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui » : en prononçant ces paroles ce dimanche 27 juillet 2025, sur la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a rejoint le cœur même du message évangélique. Commentant l’Évangile selon saint Luc dans lequel Jésus enseigne le Notre Père (Lc 11, 1-13), il a offert aux fidèles une catéchèse puissante sur la prière, la filiation divine et la miséricorde.

Le Saint-Père a d’abord invité à redécouvrir la beauté de cette prière qui unit tous les chrétiens. Jésus, dit-il, nous apprend à appeler Dieu « abba », c’est-à-dire « papa », avec une « simplicité, confiance filiale, audace, certitude d’être aimé ». Il a cité le Catéchisme de l’Église Catholique, soulignant que « par la Prière du Seigneur, nous sommes révélés à nous-mêmes en même temps que le Père nous est révélé ».À travers les paraboles du père qui se lève en pleine nuit pour son ami, ou du parent qui donne de bonnes choses à ses enfants, le pape Léon XIV a rappelé que Dieu accueille toujours le pécheur, même celui qui frappe à sa porte tardivement. « Même si nous arrivons tard pour frapper à sa porte, peut-être après des erreurs, des occasions manquées, des échecs », Dieu se lève, il ouvre, il console.

Mais l’enseignement du pape ne s’est pas limité à une méditation sur l’amour de Dieu. Il a lancé un appel vigoureux à la cohérence de vie : « On ne peut pas prier Dieu comme “Père” et ensuite être dur et insensible envers les autres ». En citant saint Cyprien et saint Jean Chrysostome, il a dénoncé l’hypocrisie de celui qui invoque Dieu tout en gardant un cœur fermé à son prochain. « Vous ne pouvez appeler votre Père, le Dieu de toute bonté, si vous gardez un cœur cruel et inhumain », rappelait-il en citant l’un des grands Pères de l’Église.

Le pape a encouragé les fidèles à se laisser « transformer par sa bonté, sa patience, sa miséricorde », pour que le visage du Père puisse se refléter en chacun comme dans un miroir. Une invitation pressante à l’unité entre foi et vie, prière et charité.

Après l’Angélus, Léon XIV a évoqué la 5e Journée mondiale des grands-parents, les décrivant comme « des témoins d’espérance » et appelant à tisser avec eux « une alliance d’amour et de prière ». Il a aussi lancé plusieurs appels pour la paix : en particulier pour Gaza, où « la population civile est écrasée par la faim et continue d’être exposée à la violence et à la mort », pour la Syrie, ainsi que pour les affrontements en Asie du Sud-Est.Enfin, il a salué les jeunes rassemblés à Rome pour le Jubilé des Jeunes, espérant que leur présence soit « l’occasion de rencontrer le Christ et d’être fortifiés dans la foi ». Une foi à vivre, selon les mots du pape, avec « cohérence » et espérance.

INTEGRALITE DU TEXTE DU PAPE LÉON XIV ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 27 juillet 2025

« Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Évangile nous présente Jésus qui enseigne à ses disciples le Notre Père (cf. Lc 11, 1-13) : la prière qui unit tous les chrétiens. En elle, le Seigneur nous invite à nous adresser à Dieu en l’appelant “abba”, “papa”, comme des enfants, avec « simplicité […], confiance filiale, […] audace, certitude d’être aimé » (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2778).

Avec une très belle expression, le Catéchisme de l’Église Catholique dit à ce sujet que « par la Prière du Seigneur, nous sommes révélés à nous-mêmes en même temps que le Père nous est révélé » (ibid., n. 2783). Et c’est vrai : plus nous prions avec confiance le Père des Cieux, plus nous découvrons que nous sommes des enfants aimés et plus nous connaissons la grandeur de son amour (cf. Rm 8, 14-17).

L’Évangile d’aujourd’hui décrit ensuite les traits de la paternité de Dieu à travers quelques images évocatrices : celle d’un homme qui se lève au milieu de la nuit pour aider un ami à accueillir un visiteur inattendu ; ou celle d’un parent qui se soucie de donner de bonnes choses à ses enfants.

Ces images nous rappellent que Dieu ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui, même si nous arrivons tard pour frapper à sa porte, peut-être après des erreurs, des occasions manquées, des échecs, même s’il doit “réveiller” ses enfants qui dorment dans la maison pour nous accueillir (cf. Lc 11, 7). Au contraire, dans la grande famille de l’Église, le Père n’hésite pas à nous rendre tous participants de chacun de ses gestes d’amour. Le Seigneur nous écoute toujours quand nous le prions, et si parfois il nous répond avec des délais et des moyens difficiles à comprendre, c’est parce qu’il agit avec une sagesse et une providence plus grandes qui dépassent notre compréhension. C’est pourquoi, même dans ces moments-là, ne cessons pas de prier et prier avec confiance : en Lui, nous trouverons toujours lumière et force.

En récitant le Notre Père, cependant, en plus de célébrer la grâce de la filiation divine, nous exprimons également l’engagement à répondre à ce don en nous aimant comme des frères dans le Christ. L’un des Pères de l’Église, réfléchissant à cela, écrit : « Nous devons nous rappeler, lorsque nous appelons “Dieu notre Père”, que nous devons nous comporter en enfants de Dieu » (S. Cyprien de Carthage, De dominica Oratione, n. 11), et un autre ajoute : « Vous ne pouvez appeler votre Père, le Dieu de toute bonté, si vous gardez un cœur cruel et inhumain ; car, dans ce cas, vous n’avez plus en vous la marque de bonté du Père céleste » (S. Jean Chrysostome, De angusta porta et in Orationem dominicam, n. 3). On ne peut pas prier Dieu comme “Père” et ensuite être dur et insensible envers les autres. Il est plutôt important de se laisser transformer par sa bonté, sa patience, sa miséricorde, afin de refléter son visage dans le nôtre comme dans un miroir.

Chers frères et sœurs, la liturgie nous invite aujourd’hui, dans la prière et dans la charité, à nous sentir aimés et à aimer comme Dieu nous aime : avec disponibilité, discrétion, attention mutuelle, sans calcul. Demandons à Marie de savoir répondre à cet appel, afin de manifester la douceur du visage du Père.

L’Après Angélus

« Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, nous célébrons la 5ème Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées, dont le thème est : « Heureux celui qui n’a pas perdu l’espoir ». Regardons nos grands-parents et les personnes âgées comme des témoins d’espérance, capables d’éclairer le chemin des nouvelles générations. Ne les laissons pas seuls, mais nouons avec eux une alliance d’amour et de prière.

Mon cœur est proche de tous ceux qui souffrent à cause des conflits et de la violence dans le monde. Je prie en particulier pour les personnes impliquées dans les affrontements à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, en particulier pour les enfants et les familles déplacées. Que le Prince de la paix puisse inspirer tous à rechercher le dialogue et la réconciliation.

Je prie pour les victimes des violences dans le Sud de la Syrie.

Je suis avec beaucoup d’inquiétude la situation humanitaire très grave à Gaza, où la population civile est écrasée par la faim et continue d’être exposée à la violence et à la mort. Je renouvelle mon appel pressant en faveur d’un cessez-le-feu, de la libération des otages et du respect intégral du droit humanitaire.Toute personne humaine possède une dignité intrinsèque qui lui est donnée par Dieu lui-même : j’exhorte les parties à tous les conflits à la reconnaître et à mettre fin à toute action qui y est contraire. J’exhorte à négocier un avenir de paix pour tous les peuples et à rejeter tout ce qui pourrait le compromettre.

Je confie à Marie, Reine de la paix, les victimes innocentes des conflits et les dirigeants qui ont le pouvoir d’y mettre fin.

Je salue Radio Vatican/Vatican News qui, pour être plus proche des fidèles et des pèlerins pendant le Jubilé, a inauguré un petit poste sous la colonnade du Bernin avec l’Osservatore Romano. Merci pour le service en plusieurs langues qui fait entendre la voix du Pape dans le monde entier. Et merci à tous les journalistes qui contribuent à une communication de paix et de vérité.Je vous salue tous, provenant d’Italie et de tant de parties du monde, en particulier les grands-parents de San Cataldo, les jeunes frères capucins d’Europe, les jeunes de la Confirmation de l’Unité pastorale Grantorto-Carturo, les jeunes de Montecarlo di Lucca et les scouts de Licata.Je salue avec une affection particulière les jeunes de différents pays, venus à Rome pour le « Jubilé des Jeunes ». Je souhaite que ce soit pour chacun l’occasion de rencontrer le Christ et d’être fortifié par Lui dans la foi et dans l’engagement à le suivre avec cohérence.

I greet the faithful from Kearny (New Jersey), the Catholic Music Award group and the EWTN Summer Academy. I also greet with particular affection the young people from various countries who have gathered in Rome for the Jubilee of Youth, which begins tomorrow.  I hope that this will be an opportunity for each of you to encounter Christ, and to be strengthened by him in your faith and in your commitment to following Christ with integrity of life.

Saludo con especial afecto a los jóvenes provenientes de diferentes países, reunidos en Roma para el “Jubileo de los Jóvenes”. Espero que sea para cada uno ocasión para encontrar a Cristo y ser fortalecidos por Él en la fe y en el compromiso de seguirlo con coherencia.

Ce soir aura lieu la procession de la Vierge Marie “fiumarola” sur le Tibre : puissent les participants à cette belle tradition mariale apprendre de la Mère de Jésus à mettre en pratique l’Évangile dans leur vie quotidienne ! Je souhaite à tous un bon dimanche ! »

Source Vatican

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