L’église Saint-Pierre d’Aulnay-de-Saintonge, monument roman du XIIIᵉ siècle classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, a été la cible d’un acte de profanation dans la soirée du 1er août. Un pupitre a été vandalisé et une tentative d’effraction de la sacristie a échoué. Une plainte a été déposée par la commune, et une enquête est en cours.D’après les informations du site Police & Réalités, les faits se sont produits dans la soirée du vendredi. Les intrus ont tenté de pénétrer dans l’église par un accès latéral, qu’ils ont réussi à forcer. Une fois à l’intérieur, ils ont détruit un pupitre en bois, vraisemblablement à l’aide d’un objet contondant, et ont tenté d’ouvrir la porte de la sacristie.Selon les constatations relayées cette tentative a échoué grâce à la solidité de la porte. Aucun vol ni dégradation symbolique n’a été relevé. Aucun tag, ni à l’intérieur ni à l’extérieur, n’a été constaté par les autorités. Le ou les individus ont quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Stéphane Chedouteaud, maire d’Aulnay-de-Saintonge, a vivement dénoncé l’incident : « Il s’agit d’un acte gratuit, navrant et scandaleux. » Par mesure de sécurité, l’église a été fermée temporairement. Un artisan est intervenu dans les heures suivantes pour réparer et sécuriser la serrure de la sacristie. Grâce à cette intervention rapide, l’église a pu rouvrir ses portes au public dès le samedi 2 août dans l’après-midi.
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L’émotion est d’autant plus vive que cette profanation intervient à peine un mois après l’inauguration de la dernière phase de restauration de l’église, menée sur près de quinze ans. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO comme étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’église Saint-Pierre est l’un des fleurons de l’art roman en Saintonge.Le chantier de restauration, soutenu par la commune, les services de l’État et des associations patrimoniales, avait été officiellement clôturé le 5 juillet dernier, en présence des élus et d’acteurs culturels locaux.
La commune a confirmé avoir porté plainte, et la gendarmerie a ouvert une enquête pour identifier les auteurs de l’intrusion. Aucune piste n’est écartée à ce stade. Les forces de l’ordre pourraient exploiter les enregistrements de vidéosurveillance des environs si des dispositifs sont présents.Aucune information n’a encore été communiquée par le diocèse, mais la communauté paroissiale reste vigilante et attristée par cet acte, ressenti comme une atteinte non seulement au patrimoine, mais aussi au respect dû à un lieu de culte.