Mercrdi 13 août, lors du cortège inaugural de la Feria de Béziers, la procession en l’honneur de la Vierge Marie a été gravement troublée par un acte offensant de nombreux fidèles. Deux fausses religieuses se sont introduites dans le défilé pour y déployer une bannière devant le maire Robert Ménard, dénonçant la corrida. Le maire leur a arraché la banderole, poussant l’une d’elles avant que les deux militantes ne soient interpellées par la police et menottées.
Cette action, menée par des membres de l’association PETA, dépasse largement la simple contestation de la tauromachie. En revêtant l’habit religieux sans en avoir la vocation ni l’autorité, ces militantes ont commis une atteinte directe à la piété et une véritable profanation de la religion catholique. Elles ont détourné un signe sacré, consacré par des siècles de foi, pour servir un combat étranger à la liturgie et à la dévotion mariale.Mélanger la corrida et la notion de « torture animale » est un raccourci dangereux. Personne ne défend la torture des animaux, pas plus que la cruauté gratuite. La corrida, qu’on l’approuve ou qu’on la conteste, obéit à des codes précis hérités d’une tradition culturelle, et elle ne peut être assimilée à des actes de barbarie dénués de sens. Présenter la tauromachie comme un simple spectacle de torture, surtout dans un contexte religieux, revient à caricaturer un sujet complexe et à tromper l’opinion.
L’habit des religieuses est un symbole visible de consécration à Dieu, né de vœux solennels de chasteté, pauvreté et obéissance. Le porter illégitimement, surtout dans un contexte de provocation, revient à usurper une identité spirituelle et à tromper le public. C’est une forme de mensonge visuel et un irrespect envers ce qui est mis à part pour le service de Dieu.
Associer l’image de la Vierge Marie à une action militante étrangère à la foi catholique constitue une offense grave à la dévotion mariale. La Sainte Vierge, modèle de pureté et d’obéissance à Dieu, ne peut être utilisée comme un outil de communication pour des causes qui ne relèvent pas du culte. Cette mise en scène introduit une confusion nuisible et donne à tort l’impression que l’Église cautionnerait cette démarche.
La corrida peut faire l’objet d’un débat public, mais l’irruption dans une procession religieuse, l’usurpation d’habit sacré et l’utilisation de l’image de la Mère de Dieu franchissent une ligne rouge. Dans une société déjà fragilisée par les tensions, le respect des symboles religieux est essentiel pour préserver la paix et la possibilité d’un dialogue constructif. La liberté d’expression n’autorise pas l’atteinte au sacré. L’instrumentalisation d’un signe religieux consacré pour choquer ou provoquer est non seulement une profanation, mais une blessure infligée à tous les catholiques et spécialement en cette veille de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.