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« Le Pape viendra au Liban cette année », déclare le patriarche maronite

Cardinal Béchara Boutros Raï - DR
Cardinal Béchara Boutros Raï - DR
Un déplacement envisagé mais pas encore confirmé par le Saint-Siège

Le pape Léon XIV pourrait se rendre au Liban d’ici la fin de l’année. L’annonce a été faite par le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Arabiya. « Le Pape viendra au Liban cette année », a-t-il affirmé. Pour l’heure, le Vatican n’a toutefois émis aucune confirmation officielle.

Selon plusieurs sources, ce déplacement pourrait être intégré au voyage en Turquie prévu fin novembre, à l’occasion du 1700ᵉ anniversaire du concile de Nicée, dont l’annonce officielle est attendue prochainement.L’éventualité d’une visite papale au Liban suscite une vive attente parmi les fidèles. Des Libanais présents récemment à Rome, lors du Jubilé des jeunes, avaient exprimé leur désir de voir le Saint-Père se rendre dans leur pays, estimant que la société libanaise, confrontée à de graves crises politiques et sociales, a besoin d’un soutien spirituel renouvelé. Le 13 juin dernier, le président libanais Joseph Aoun avait été reçu par le pape Léon XIV au Vatican. Les échanges avaient porté sur la stabilité institutionnelle, la coexistence religieuse et la reconstruction d’un tissu social fragilisé.

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Benoît XVI s’était rendu à Beyrouth en septembre 2012. Ce voyage, placé sous le signe de la paix et du dialogue interreligieux, avait marqué les mémoires par l’accueil chaleureux réservé par le président Michel Sleiman et par la rencontre du pape avec la société civile libanaise.Jean-Paul II avait pour sa part entretenu un lien très fort avec le Liban, qu’il considérait comme « un message de liberté et un exemple de pluralisme ». Sa visite à Beyrouth en 1997 fut un moment important de son pontificat, dans la continuité de son engagement en faveur de la paix au Moyen-Orient.Plus récemment, le pape François avait exprimé à plusieurs reprises son désir de visiter le pays, sans que ce projet puisse se concrétiser. La double crise provoquée par l’explosion du port de Beyrouth en août 2020 et par les tensions régionales avait rendu cette visite impossible. François avait néanmoins maintenu une proximité spirituelle forte, en lançant plusieurs appels à la paix et en soulignant le rôle du Liban comme « message de tolérance ».

Depuis le début de son pontificat, le pape Léon XIV insiste sur l’urgence de la paix et du dialogue. Le 22 août, il a invité l’Église universelle à une journée de prière et de jeûne pour les populations éprouvées par les conflits, en particulier au Moyen-Orient et en Ukraine.À l’occasion du cinquième anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth, un message de réconfort a également été transmis au peuple libanais par la voix du cardinal Parolin, au nom du Saint-Père, lors d’une veillée à Beyrouth. Le pape y exprimait sa proximité spirituelle et encourageait les Libanais à garder l’espérance malgré les épreuves.

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