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À Tel Aviv, les évêques français rendent hommage aux otages israéliens

Les évéques de France à Tel Aviv avec  Daniel Shek, ancien ambassadeur d’Israël en France @eglisecatholique
Les évéques de France à Tel Aviv avec Daniel Shek, ancien ambassadeur d’Israël en France @eglisecatholique
En saluant la mémoire des otages et en partageant la douleur d’Israël, les évêques ont donné à leur pèlerinage un équilibre qui complète leur proximité avec les chrétiens de Terre sainte

La présidence de la Conférence des évêques de France a conclu son voyage en Terre sainte par une étape hautement symbolique à Tel Aviv, le 20 août. Après avoir visité les communautés chrétiennes de Cisjordanie et de Jérusalem, le cardinal Jean-Marc Aveline et ses confrères se sont rendus au Forum des otages, où ils ont été reçus par l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Daniel Shek.

Du 16 au 20 août 2025, la présidence de la Conférence des évêques de France (CEF) a effectué un voyage en Terre sainte présenté comme un « pèlerinage d’espérance ». Le cardinal Jean-Marc Aveline, président de la CEF, était accompagné de ses vice-présidents Mgr Vincent Jordy et Mgr Benoît Bertrand. L’objectif affiché était de manifester la proximité de l’Église de France avec les communautés chrétiennes locales, durement éprouvées par les conséquences de la guerre.Le parcours a débuté à Taybeh, dernier village intégralement chrétien de Cisjordanie, où les évêques ont célébré la messe et rencontré les curés locaux. Ils se sont ensuite rendus à Bethléem, pour visiter l’Université catholique et le monastère de l’Emmanuel, avant de rejoindre la communauté bénédictine d’Abu Gosh et de concélébrer l’Eucharistie avec le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa. À Jérusalem, la délégation a enfin pris part à un temps d’échange avec les communautés francophones au Patriarcat latin.

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C’est à Tel Aviv, au dernier jour de leur déplacement, que les évêques ont donné à leur démarche une dimension nouvelle. En se rendant au Forum des otages, ils ont souhaité manifester une attention particulière au drame toujours en cours depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Reçus par M. Daniel Shek, ancien ambassadeur d’Israël en France, ils ont exprimé la solidarité de l’Église de France envers les victimes israéliennes et leurs familles, encore marquées par l’attente et l’incertitude.Néanmoins ce voyage a aussi été marqué par une parole du cardinal Aveline qui a retenu l’attention : « J’ai informé le pape Léon XIV de notre voyage. Il vous envoie son soutien, et attend nos retours, tout comme Emmanuel Macron. » En mettant sur le même plan le successeur de Pierre et le président de la République française, dont les choix législatifs heurtent souvent la doctrine chrétienne, cette déclaration a soulevé des interrogations sur la nature exacte de la mission : témoignage pastoral ou démarche diplomatique.

Rappelons qu’en saluant la mémoire des otages et en partageant la douleur d’Israël, les évêques ont donné à leur pèlerinage un équilibre qui complète leur proximité avec les chrétiens de Terre sainte.Cela n’enlève rien à la douleur des familles palestiniennes, souvent entraînées malgré elles dans un conflit sans fin initié par le Hamas mais témoigne ainsi d’une Église qui cherche à écouter et à soutenir toutes les victimes de la violence. En rendant hommage aux otages israéliens à Tel Aviv, ce témoignage a pris une portée supplémentaire : celle d’un signe d’amitié judéo-chrétienne indéfectible et d’une compassion universelle, fidèle à l’esprit de l’Évangile.

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