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« La guerre est entrée dans une nouvelle et terrible phase » : le témoignage du père Romanelli à Gaza

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Le curé de la paroisse de la Sainte Famille à Gaza, père Gabriel Romanelli, décrit une situation de plus en plus dramatique dans la ville assiégée, où 450 chrétiens trouvent refuge au sein des structures paroissiales. Malgré l’intensification des bombardements, aucun ordre d’évacuation n’a été donné pour son quartier

La voix de l’Église continue de se faire entendre au milieu des ténèbres de la guerre. À Gaza, le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte Famille, a diffusé un message décrivant la gravité de la situation. Alors que l’armée israélienne a lancé l’opération « Chariots de Gédéon 2 » pour tenter de prendre le contrôle de Gaza City et d’ éradiquer définitivement Hamas , la population civile est confrontée à des conditions de plus en plus difficiles.

Son nom, « chariots de Gédéon », fait référence à un personnage biblique qui apparaît dans les chapitres 6, 7 et 8 du Livre des Juges, connu pour avoir délivré les Hébreux de la domination du peuple des Madianites qui règne alors sur la région

« Toute la bande de Gaza est dangereuse. Encore plus Gaza City. On entend des bombardements en continu » rapporte le prêtre dans une note publiée sur les réseaux sociaux. Les explosions, parfois proches de la paroisse, provoquent régulièrement des chutes d’éclats dans les environs. Les images diffusées montrent de violents bombardements à seulement quelques centaines de mètres, dans les quartiers d’El Zeytoun et de Shujaiah.

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La paroisse de la Sainte Famille, située dans le vieux quartier d’Al Zaitoun, accueille actuellement environ 450 réfugiés mais « la guerre est entrée dans une nouvelle et terrible phase » constate avec amertume le père Romanelli. Malgré tout, il affirme que la communauté reste indemne et tente d’apporter aide et réconfort à ceux qui ont trouvé refuge auprès d’elle.Le prêtre précise qu’aucun ordre d’évacuation n’a été donné pour la zone où se situe la paroisse : « Cette zone appelée “Vieille Ville”, qui se trouve encore à l’intérieur du plus vaste quartier d’El Zeytoun, n’a pas reçu d’ordre d’évacuation. Nous allons bien, grâce à Dieu » Mais les besoins demeurent urgents, qu’il s’agisse de nourriture, de médicaments ou de sécurité élémentaire.

Dans ce contexte, la paroisse apparaît comme un lieu d’espérance. Alors que l’armée israélienne poursuit son objectif déclaré de neutraliser les forces armées du Hamas, le père Romanelli rappelle que les civils paient le prix le plus lourd. Son appel à la prière exprime une dimension universelle : « Nous continuons à prier pour la paix » Un témoignage qui, au-delà des frontières, interpelle la conscience de la communauté internationale et rappelle que la paix reste une aspiration partagée, même au cœur des combats.

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