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Trois églises cambriolées dans l’Aisne en un week-end : qui tolérerait de tels actes si une autre religion était visée ?

église de Sommeron - DR
église de Sommeron - DR
« Plus jamais ça » pour les catholiques : mais qui le dit ? La répétition des profanations, des vandalismes et des cambriolages d’églises en France ne peut plus être réduite à de simples faits divers. Elle révèle une offensive profonde contre la foi chrétienne et l’âme spirituelle de la nation

Trois églises du département de l’Aisne, à Sommeron, Gercy et Esquéhéries, ont été cambriolées dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 août 2025. À Gercy, la porte a été fracturée, tandis que les voleurs semblaient rechercher principalement le mobilier religieux. La proximité géographique des trois villages laisse penser qu’il pourrait s’agir des mêmes auteurs. Selon la gendarmerie, les effractions se sont concentrées dans ce court laps de temps, renforçant le sentiment d’une opération ciblée.Ces attaques s’ajoutent à une longue série commencée dès le mois de juin, notamment dans le Soissonnais et le Laonnois. Désormais, l’Aisne est de nouveau frappée, et la répétition de ces actes suscite une inquiétude grandissante parmi les habitants attachés à leur patrimoine spirituel. L’Union précise que la multiplication de ces cambriolages en un laps de temps aussi réduit a poussé les autorités à appeler à la plus grande vigilance, en particulier dans les communes rurales dont les églises, souvent isolées, restent vulnérables.

Mais il faut le dire avec clarté : ces événements ne sont pas de simples faits divers. Chaque tabernacle fracturé, chaque calice volé, chaque statue brisée est une blessure faite à l’âme d’un peuple. Nous assistons en direct à l’agonie spirituelle d’une nation qui semble peu à peu s’habituer à voir ses églises profanées et vandalisées.

Et ce n’est pas de gaité de cœur que nous relayons ces nouvelles jour après jour. Si nous le faisons, c’est parce qu’elles sont bien davantage que de banales informations locales : elles sont les témoignages historiques d’une offensive contre le christianisme. Un jour, nul ne pourra dire « nous ne savions pas ».La question doit être posée : qui oserait tolérer cela si les cibles n’étaient pas des églises mais des mosquées ou des synagogues ? La réaction publique, médiatique et politique serait sans doute toute autre. Pourquoi alors, lorsqu’il s’agit des catholiques, ce drame est-il si souvent minimisé, relativisé, presque banalisé ? Cette différence de traitement interroge et choque. Elle dit beaucoup du climat spirituel et culturel dans

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Le débat politique national est saturé de discours sur l’insécurité. Mais il ne s’agit ici pas seulement de l’insécurité matérielle, de la protection des personnes et des biens. Ce qui est en cause dépasse infiniment ces enjeux : il s’agit d’une insécurité spirituelle, autrement plus grave, qui vise le cœur même de notre civilisation. Car on ne s’attaque pas uniquement à des murs ou à des objets liturgiques, mais à la foi et à la mémoire d’un peuple. Les églises, depuis des siècles, ne sont pas seulement des bâtiments : elles sont le cœur battant de nos villages, les gardiennes silencieuses d’une histoire commune, les témoins vivants de la prière des générations.

Se taire devant de tels actes serait une faute. Nous ne nous lasserons pas de témoigner, car nous savons qu’il en va de l’avenir de notre nation. Il n’est plus temps de relativiser ou de détourner le regard. Ce que nous voyons aujourd’hui est une stratégie concertée de destruction de la foi chrétienne et de ses lieux sacrés chrétiens. Reconnaître cette réalité est le premier pas pour défendre ce qui reste de l’âme spirituelle de la France.

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