Mère de saint Augustin d’Hippone (+ 387 )
Née au IVᵉ siècle en Afrique du Nord, dans une famille chrétienne, Monique fut mariée très jeune à Patricius, un notable païen de Thagaste. Épouse d’un homme violent et infidèle, elle témoigna pourtant d’une fidélité sans faille, choisissant le silence, la douceur et la prière plutôt que les reproches. Son attitude exemplaire fut source de conversion pour son mari, qui embrassa la foi chrétienne peu avant sa mort.
De cette union naquirent plusieurs enfants, dont Augustin, appelé à devenir l’un des plus grands Pères de l’Église. Mais avant de se laisser toucher par la grâce, le jeune homme fit longuement souffrir sa mère. Éloigné de la foi, Augustin vécut d’abord en concubinage et s’attacha à la doctrine manichéenne, farouchement opposée au christianisme. Les larmes et les prières incessantes de Monique n’empêchèrent pas son fils de quitter l’Afrique pour l’Italie, où il espérait fuir l’influence maternelle.Animée d’une foi persévérante, Monique le rejoignit à Milan. Elle y trouva un guide spirituel en la personne de saint Ambroise, dont la prédication éclaira Augustin et le conduisit peu à peu vers la vérité. Ce fut pour Monique une immense consolation que d’assister au baptême de son fils en 387, après tant d’années de prière et d’attente.
Peu avant sa mort, à Ostie, elle partagea avec Augustin une expérience spirituelle intense, évoquée par son fils dans ses Confessions. Elle s’éteignit quelques jours plus tard, heureuse d’avoir vu s’accomplir la conversion tant désirée.La mémoire liturgique de sainte Monique, inscrite au calendrier romain en 1586, est aujourd’hui célébrée le 27 août, veille de la fête de saint Augustin. L’Église universelle voit en elle un modèle de patience, de prière et de charité maternelle.
Avec Nominis