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Monseigneur Marc Aillet dénonce la profanation du Saint-Sacrement à Sauveterre-de-Béarn

Mgr Marc Aillet - DR
Mgr Marc Aillet - DR
« L’hostie consacrée étant le Corps du Christ, il s’agit là d’une profanation qui nous afflige profondément »

Les catholiques des Pyrénées-Atlantiques est une nouvelle fois secouée par un acte de profanation. Dans la nuit du 25 au 26 août, le tabernacle de l’église Saint-André de Sauveterre-de-Béarn a été forcé, le ciboire dérobé, et les hosties répandues à l’intérieur du tabernacle. La lunule contenant une hostie consacrée a elle aussi disparu. Cet acte survenu à peine deux jours après le vol d’objets liturgiques dans une église voisine d’Oraàs, témoigne d’un climat de plus en plus préoccupant pour les communautés chrétiennes locales.

Dans un communiqué publié le 27 août, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, a exprimé la profonde douleur des fidèles face à une telle offense. « L’hostie consacrée étant le Corps du Christ, il s’agit là d’une profanation qui nous afflige profondément », écrit-il. L’église Saint-André a été immédiatement fermée et une messe de réparation y sera célébrée le samedi 30 août à 11h, suivie d’un repas paroissial destiné à soutenir une communauté éprouvée mais décidée à rester unie.Si le mobile de ces vols semble être de nature pécuniaire, le prélat n’exclut pas d’interpeller directement les auteurs : « Nous ne désespérons pas d’être entendus par ses auteurs, auxquels nous nous adressons pour les implorer de bien vouloir restituer à la paroisse cette hostie consacrée dont ils se sont emparés sans avoir conscience de ce qu’ils faisaient. »

Cette nouvelle profanation s’ajoute à une série d’actes semblables commis ces dernières années à travers la France. Les vols et dégradations dans les églises se sont multipliés, suscitant l’inquiétude des prêtres, des fidèles et des autorités diocésaines. Si les motivations apparaissent souvent liées à l’appât du gain, la répétition des profanations traduit aussi un climat plus général d’indifférence, voire d’hostilité, à l’égard de la religion catholique.

« lorsqu’on s’attaque à l’Eucharistie, c’est le cœur même de la foi chrétienne qui est blessé » ( Card Sarah)

Au-delà du fait divers, ces atteintes sont perçues par beaucoup comme un signe des temps : la foi chrétienne, jadis constitutive de la culture française, est désormais marginalisée, parfois tournée en dérision, et de plus en plus vulnérable aux agressions. Le vol d’une hostie consacrée n’est pas seulement une infraction au code pénal, il constitue une blessure spirituelle pour l’ensemble de l’Église. Dans la tradition catholique, une messe de réparation est nécessaire pour restaurer le lien de sacralité profané, rappelant que l’Eucharistie n’est pas un simple symbole, mais bien la Présence réelle du Christ.

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Monseigneur Aillet, souvent engagé dans la défense de la liberté religieuse et dans la dénonciation des dérives sociétales, s’inscrit ainsi dans la ligne des évêques et cardinaux qui voient dans la multiplication de ces profanations l’un des visages contemporains de la persécution silencieuse du christianisme en Occident. L’évêque invite cependant à répondre par la prière, la réparation et la fidélité à la foi, plutôt que par la peur ou la résignation.La messe prévue samedi prochain sera donc plus qu’une célébration liturgique : elle constituera un acte de foi et de résistance spirituelle face à ce que beaucoup considèrent comme une banalisation du sacrilège. Dans un monde qui s’habitue trop vite à l’offense faite au sacré, les fidèles de Sauveterre-de-Béarn rappellent que chaque profanation touche non seulement une communauté locale, mais l’Église tout entière.

communiqué du diocèse

« Après avoir déploré, lundi 25 août, le vol d’un calice, d’une patène et d’une croix dans l’église d’Oraàs qui dépend de la paroisse de Sauveterre de Béarn, les prêtres de cette même paroisse ont découvert avec consternation que le tabernacle de l’église Saint-André de Sauveterre-de-Béarn avait été fracturé dans la nuit du 25 au 26 août, le ciboire (dont les hosties avaient été répandues à l’intérieur du tabernacle) dérobé, et la lunule malheureusement emportée avec l’hostie qui y était placée.

L’hostie consacrée étant le Corps du Christ, il s’agit là d’une profanation qui nous afflige profondément.

Il va sans dire qu’une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie, qui compte tenu du nombre croissant de vols avec effractions dans les lieux de culte, invite les curés de paroisses et leurs équipes à la plus grande vigilance.

Le mobile de ce vol étant apparemment de nature pécuniaire, nous ne désespérons pas d’être entendus par ses auteurs, auxquels nous nous adressons pour les implorer de bien vouloir restituer à la paroisse cette hostie consacrée dont ils se sont emparés sans avoir conscience de ce qu’ils faisaient.

Quoi qu’il en soit, l’église Saint-André est actuellement fermée en attendant qu’une messe de réparation y soit célébrée. Celle-ci aura lieu samedi 30 août à 11h (et sera suivie d’un repas partagé qui rassemblera la communauté paroissiale bien éprouvée).

+Marc Aillet
évêque de Bayonne, Lescar et Oloron

Fait à Bayonne, le 27 août  2025″

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