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Sainte Rosalie

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À l’occasion du quatrième centenaire de la découverte de ses reliques, le pape François rappelait que « sainte Rosalie est une femme d’espérance au silence priant

Vierge à Palerme, en Sicile (+ 1170)

Chaque 4 septembre, l’Église fait mémoire de sainte Rosalie, vierge et patronne de Palerme, en Sicile. La cité portuaire, capitale de l’île, lui voue une dévotion multiséculaire qui s’exprime dans les processions, les pèlerinages et la prière fervente de ses habitants.Son sanctuaire, le Santuario di Santa Rosalia, domine la ville depuis le sommet du mont Pellegrino, à 600 mètres d’altitude. C’est dans une grotte de cette montagne que la tradition situe la fin de sa vie terrestre en 1170, et c’est là que son corps aurait été retrouvé, près de quatre siècles plus tard, en 1624, dans un mystérieux enveloppement de cristaux. Ce fait fut interprété comme une réponse du ciel alors que Palerme affrontait une grave épidémie. Depuis, Rosalie demeure la protectrice vénérée de la cité.

Les récits entourant sa vie relèvent en grande partie de la légende. Fille du seigneur Simbald, descendant de Charlemagne, Rosalie aurait quitté sa maison à 14 ans, après une apparition de la Vierge Marie, pour se consacrer totalement à Dieu. Elle aurait vécu seize années de solitude et de prière dans une grotte du mont Pellegrino, nourrie uniquement de l’Eucharistie, selon les récits populaires transmis par le bénédictin A. Tonamira.Son culte reste particulièrement vivant. Dans le sanctuaire qui lui est dédié, une statue couchée de la sainte, drapée d’une mante d’argent doré et entourée d’innombrables ex-voto, attire chaque année des milliers de pèlerins.

À l’occasion du quatrième centenaire de la découverte de ses reliques, le pape François rappelait que « sainte Rosalie est une femme d’espérance au silence priant » (Vatican News, 8 juillet 2024). Une figure de retrait et de fidélité qui, loin du bruit du monde, incarne la puissance discrète de la prière.Ainsi, la mémoire de la jeune ermite sicilienne traverse les siècles, portée autant par la ferveur populaire que par l’élan poétique qu’elle a inspiré. Gérard de Nerval, dans Les Chimères, la saluait d’un vers mystérieux :

« Sainte napolitaine aux mains pleines de feux,
Rose au cœur violet, fleur de sainte Gudule,
As-tu trouvé ta croix dans le désert des cieux ? »

Avec Nominis

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