martyre à Nagasaki en 1622
Le 10 septembre, l’Église commémore la mémoire de la Bienheureuse Inès Takeya, figure humble et courageuse du christianisme japonais naissant. Âgée de quarante-cinq ans, cette veuve fit le choix, dans un contexte de persécution féroce, d’accueillir des missionnaires chrétiens et de leur offrir un refuge sûr, en toute dignité et fidélité à sa foi. Ce geste simple, mais lourd de conséquences, devait la conduire jusqu’au témoignage suprême du martyre.
Inès Takeya appartient au groupe de trente martyrs connu sous le nom de « Grand Martyre du Japon », exécuté à Nagasaki en 1622. Ces hommes et ces femmes, religieux et laïcs, étrangers et autochtones, furent condamnés pour avoir refusé d’abjurer leur foi en Jésus-Christ. Parmi eux se trouvait également le bienheureux Charles Spinola, missionnaire jésuite italien, dont le souvenir reste étroitement lié à celui de la Bienheureuse Inès.La brutalité des persécutions au Japon au XVIIe siècle visait à éradiquer toute présence chrétienne. Pourtant, le témoignage d’Inès Takeya révèle que le cœur du message évangélique s’était déjà profondément enraciné dans des foyers simples et courageux. Son hospitalité, « en tout bien tout honneur », manifeste cette charité concrète et discrète qui a marqué les premiers siècles de l’évangélisation.
Aujourd’hui encore, la figure de la Bienheureuse Inès demeure un signe d’espérance. Elle rappelle que la fidélité au Christ n’est pas d’abord un acte héroïque isolé, mais la conséquence naturelle d’une vie chrétienne vécue dans la simplicité et la constance.
Avec nominis