Sainte Thérèse de Lisieux demeure l’une des saintes les plus aimées de l’Église. Sa « petite voie », faite de confiance, d’humilité et d’amour, a marqué des générations de fidèles et continue d’inspirer le monde entier. Mais derrière cette grande figure spirituelle se trouve une histoire familiale, une transmission de foi enracinée dans la vie quotidienne.C’est ce lien profond entre une mère et sa fille que le spectacle Vivre d’Amour met en lumière. À travers les lettres de Zélie Martin, épouse et mère attentive, le public découvre une femme à la fois forte et délicate, confrontée aux fragilités de sa petite Thérèse mais animée par le désir de la faire grandir dans l’amour de Dieu. Cette voix maternelle, restée longtemps discrète dans l’ombre de la gloire de sa fille, trouve ici toute sa place et révèle combien la sainteté peut aussi naître de la simplicité des relations familiales.
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Dans une mise en scène subtile de Jean-Marco Montalto, Jade Lanza donne corps et âme à cette parole maternelle. Seule en scène, elle restitue l’intimité des lettres de Zélie, mêlant tendresse, inquiétude et foi. Cette plongée dans l’univers familial des Martin ne se limite pas à une reconstitution historique : elle interroge le rôle décisif des parents dans la transmission de la foi, et plus largement, l’importance de la famille chrétienne comme lieu de croissance spirituelle.
Vidéo des répétitions
🔴⚡️Interview de Jade Lanza : "La tendresse de Zélie, sa mère, éclaire la sainteté de Thérèse de Lisieux "
— Tribune Chrétienne (@tribuchretienne) September 20, 2025
📌"Vivre d’Amour" en partenariat avec Tribune Chrétienne. Seule en scène, Jade Lanza incarne la parole de Zélie Martin et révèle la tendresse d’une mère qui a façonné la… pic.twitter.com/sJP2CxSGls
C’est ce regard singulier, à la fois artistique et spirituel, que nous avons voulu explorer avec Jade Lanza
Jade Lanza est une comédienne française formée à l’Acting International et au Cours Florent. Elle a joué au théâtre (Les Mots pour le dire, Paroles de Parents, Les Nuits de Musset, Les Fourberies de Scapin), au cinéma (Marie-Antoinette de Sofia Coppola, Les Bronzés 3 de Patrice Leconte, De bon matin de Jean-Marc Moutout) et à la télévision. Elle prête également sa voix dans de nombreux doublages, publicités et films d’entreprise.
Gabriel Larralde : Cette année est particulière puisque nous fêtons les 100 ans de la canonisation de Sainte Thérèse de Lisieux. Cela peut inspirer le monde de la culture. Vous avez choisi d’en faire un spectacle, Vivre d’Amour. Comment est née cette idée ? Avez-vous une dévotion particulière envers Sainte Thérèse ?
Jade Lanza : Je connais Sainte Thérèse depuis l’adolescence, parce que ma mère nous en avait parlé. Il y a quelques années, en randonnée dans le Perche, je suis arrivée à Alençon. Je me suis dit : « Que puis-je visiter ici ? » et j’ai découvert sa maison natale. J’y suis entrée et dans sa chambre se trouvait une grande statue de la Vierge. Le guide nous a proposé de prier. Cette expérience m’a beaucoup touchée. Ensuite, au musée, j’ai vu un petit film où l’on entendait des lettres de Zélie Martin. Elles m’ont bouleversée. C’est là que j’ai eu envie d’en faire un spectacle.
G. L. : Qu’avez-vous voulu montrer à travers la correspondance de Zélie Martin ? En quoi peut-elle parler à nos contemporains ?
J. L. : J’aurais pu interpréter directement les textes de Sainte Thérèse, puisqu’elle a beaucoup écrit. Mais j’ai préféré donner la parole à sa mère. Ce choix m’a permis d’apporter un autre regard sur Thérèse, encore petite au début du spectacle. On découvre une enfant vive, joyeuse, espiègle – sa mère l’appelait « mon petit furet ». Zélie exprime à la fois une grande tendresse, une inquiétude pour sa santé fragile, mais aussi un émerveillement devant sa foi déjà rayonnante. Ce regard maternel éclaire différemment la sainteté de Thérèse.
G. L. : Ces lettres n’étaient pas destinées à Thérèse elle-même, puisque sa mère est morte très tôt.
J. L. : Exactement. Zélie écrivait à son mari, à son frère, à sa belle-sœur, ou encore à ses filles aînées parties en pension au Mans. Elle n’a jamais écrit à Thérèse, qui était encore petite. Et elle est décédée à 45 ans, alors que Thérèse n’avait que quatre ans et demi.
G. L. : Avez-vous d’autres projets dans cette veine ? Peut-être autour d’autres figures spirituelles ?
J. L. : On m’a récemment parlé de Sainte Rita, dont j’ai appris qu’elle avait eu des enfants. Cela m’intrigue beaucoup… Peut-être qu’un jour, j’irai explorer cette piste. (sourire ).
Le spectacle Vivre d’Amour sera présenté le mercredi 1er octobre à l’Espace Bernanos, à Paris, jour de la fête de Sainte Thérèse de Lisieux. En donnant voix à Zélie Martin, Jade Lanza nous rappelle que la sainteté naît souvent dans l’humble quotidien des familles chrétiennes. Une invitation à redécouvrir combien la foi transmise avec amour demeure une source vive pour l’Église et pour le monde.