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Nord de la France : la chapelle Notre-Dame Auxiliatrice de Busnes vandalisée par des graffitis

Chapelle Notre-Dame Auxiliatrice - DR
Chapelle Notre-Dame Auxiliatrice - DR
Érigée autrefois pour implorer la guérison d’un enfant malade, elle a été recouverte de tags dans la nuit, suscitant colère et incompréhension

À Busnes, petite commune du Pas-de-Calais située entre Béthune et Lillers, une chapelle restaurée avec amour par des bénévoles vient d’être saccagée. Tout juste remise en état grâce à de nombreuses heures de travail offertes par des habitants, la chapelle Notre-Dame Auxiliatrice de Busnes avait retrouvé sa beauté d’antan. Or ce lieu de mémoire et de foi, édifié à l’origine pour demander la guérison d’un enfant malade, a été recouvert de graffitis dans un geste aussi brutal qu’incompréhensible.La découverte a bouleversé les riverains et les bénévoles impliqués dans la rénovation. C’est la mairie de Busnes qui a réagi en premier, dénonçant cet acte inadmissible : « Écœurés, dégoûtés et en colère contre celui ou ceux qui ont tagué la chapelle de la rue de Guarbecque qui venait juste d’être rénovée par des bénévoles ! C’est arrivé cette nuit. Nous sommes preneurs de tout renseignement ! Une plainte sera déposée cette semaine. »

Sur les réseaux sociaux, de nombreux habitants ont rapidement exprimé leur indignation. Certains parlent d’un geste incompréhensible, un « acte stupide » qui détruit en quelques minutes le travail de passionnés soucieux de transmettre un patrimoine entretenu depuis des générations. D’autres évoquent leur colère face à ce qu’ils qualifient de « lâcheté et de méchanceté » gratuites, déplorant la perte du respect dans nos villages.

Plusieurs habitants soulignent aussi leur attachement personnel à ce petit édifice, symbole de leur enfance et de la mémoire locale. D’autres espèrent que les auteurs seront identifiés et contraints de réparer eux-mêmes les dégâts, afin de mesurer l’ampleur du travail accompli par les bénévoles.La dimension spirituelle n’est pas absente des réactions. Certains assurent que, malgré le chagrin, l’équipe de volontaires est prête à restaurer à nouveau la chapelle et annoncent déjà qu’un chapelet sera récité chaque semaine au mois de mai, en signe de réparation et d’espérance.

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Pour d’autres encore, cet acte de vandalisme s’apparente à une véritable profanation, une offense faite à la Vierge Marie et aux générations qui ont entretenu ce lieu sacré.

Une plainte sera déposée dans les prochains jours. Mais déjà, la communauté locale se mobilise, déterminée à ne pas laisser la violence entacher durablement ce petit sanctuaire de foi et de mémoire au cœur du Pas-de-Calais.

Ce saccage n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis plusieurs années, la France connaît une recrudescence d’actes de vandalisme, de dégradations et de profanations visant des églises, des chapelles et des cimetières. Qu’il s’agisse de tags, d’incendies ou de vols, ces atteintes au patrimoine religieux se multiplient et suscitent une profonde inquiétude. Elles frappent non seulement des bâtiments de pierre, mais aussi ce qu’ils représentent : la foi d’un peuple, la mémoire des générations, un héritage transmis avec soin.Nous dénonçons avec force cette nouvelle attaque et rappelons que nous avons alerté à plusieurs reprises les pouvoirs publics sur la hausse inquiétante de ces actes en France. L’affaire de Busnes illustre tristement cette tendance. Derrière la blessure locale, c’est une question nationale qui se pose : comment protéger ces lieux fragiles, souvent isolés, qui demeurent des repères spirituels et culturels au cœur de nos villages ? Pour beaucoup de fidèles, ces attaques répétées rappellent l’urgence de défendre et de préserver le sacré dans une société qui semble parfois en perdre le sens.

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