Un incendie s’est déclaré mercredi 24 septembre 2025 dans l’église Saint-Sauveur de Plancoët, dans les Côtes-d’Armor. Le feu a pris dans un confessionnal en pleine après-midi, vers 15 h, provoquant d’importantes fumées et endommageant deux vitraux. Grâce à l’intervention rapide de cinquante-trois sapeurs-pompiers, les flammes ont été circonscrites avant qu’elles ne se propagent à la toiture de l’édifice consacré en 1893. Les vases sacrés et calices ont pu être mis à l’abri, et les statues sont restées intactes, même si plusieurs œuvres ont été légèrement touchées par la fumée.
Selon les premières informations, l’auteur présumé a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. Cependant, en raison de son état de santé jugé incompatible avec cette mesure, il a finalement été hospitalisé. La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances précises de cet acte.
La page Facebook de la commune précise que « Le père Valère invite les paroissiens à assister aux offices qui seront célébrés dans l’église de Nazareth jusqu’à nouvel ordre. Les cérémonies déjà prévues seront toutes reportées dans l’autre église de Plancoët.Aucune oeuvre sacrée n’a été impactée par le feu se veut rassurant le commandant Lemaître en charge de la coordination des opérations de secours, seul, le confessionnal a été détruit. Le feu a rapidement été circonscrit par les 53 sapeurs-pompiers dépêchés sur place.«
La nouvelle a profondément marqué les habitants de Plancoët. « J’étais en réunion avec le père Valère, nous avons accouru dès que nous avons appris qu’il y avait le feu », a témoigné Martial Tavernier dans Ouest-France. Le maire, Patrick Barraux, s’est également rendu sur place, assurant que les œuvres principales avaient été protégées. Les obsèques prévues ce jeudi, ainsi que la messe dominicale du 28 septembre, devront toutefois être transférées à l’église Notre-Dame-de-Nazareth.Construite à la fin du XIXe siècle dans un style néogothique, l’église Saint-Sauveur fait partie du patrimoine religieux du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Elle occupe une place importante dans la vie spirituelle des fidèles de Plancoët-Val-d’Arguénon, qui s’y rassemblent chaque semaine. Le confessionnal en bois, désormais détruit, rappelait la centralité du sacrement de réconciliation dans la tradition catholique.
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Cet acte volontaire s’ajoute à la longue liste des profanations et dégradations d’églises constatées en France. Devant cette omerta médiatique et politique, le chapelet de la douleur continue de s’égrener. Les incendies, dégradations et profanations d’églises apparaissent désormais trop souvent comme de simples faits divers, relégués à l’arrière-plan de l’actualité, alors qu’ils touchent au cœur spirituel et culturel de notre pays. Mais c’est un problème bien plus profond qui se dessine, car il touche aux fondements mêmes de la liberté religieuse en France et à l’identité chrétienne, attaquée directement par ces actes de vandalisme et de profanation. Quelle qu’en soit l’origine, idéologique ou religieuse, ces agressions traduisent une haine persistante à l’égard des catholiques, qui ne peut être passée sous silence.
Ce constat interroge sur la place réelle faite à la foi chrétienne dans une société qui se réclame de la liberté et de la laïcité. Laisser se multiplier ces attaques sans réaction forte, c’est non seulement accepter l’affaiblissement de notre patrimoine religieux et culturel, mais aussi banaliser l’atteinte à une communauté croyante enracinée depuis des siècles dans l’histoire de la France. Protéger les églises et garantir aux fidèles la possibilité d’y vivre leur foi en sécurité n’est pas seulement un devoir de police, c’est un enjeu de civilisation.
