Dans son communiqué l’ONG rejette fermement les accusations et défend son action humanitaire auprès des populations chrétiennes du Proche-Orient.l’association humanitaire dénonce ce qu’elle considère comme une véritable persécution médiatique et judiciaire, destinée à salir son image et à entraver son action auprès des chrétiens menacés au Proche-Orient.
Selon le communiqué, Mediapart aurait lancé dès 2020 une campagne de harcèlement, multipliant les articles critiques et laissant entendre que l’association pouvait être liée à des crimes de guerre ou à des compromissions politiques. Cinq ans plus tard, une audition de plusieurs membres et volontaires de l’ONG a été décidée, sans mise en examen, mais perçue par l’association comme un procédé violent et disproportionné.SOS Chrétiens d’Orient rappelle que 3300 volontaires ont déjà servi sur le terrain, venant en aide à des centaines de milliers de bénéficiaires. Pour ses responsables, l’intégrité des comptes et la transparence des missions ne souffrent d’aucune contestation. Ils rejettent catégoriquement les accusations de complicité avec des groupes islamistes ou de participation à des crimes, qualifiant ces soupçons de « délirants » et de « grotesques ».
Le texte publié samedi ne cherche pas à minimiser les attaques, mais à y répondre frontalement. L’association insiste sur la traçabilité des dépenses, certifiées par des professionnels, et sur le caractère purement humanitaire de ses missions : aide médicale, soutien aux populations déplacées, reconstruction, éducation et défense du patrimoine chrétien en Orient. Le communiqué s’indigne également du silence des autorités françaises face aux réalités du terrain, reprochant au pouvoir politique une « indifférence totale », trop absorbée par des débats idéologiques pour voir l’urgence des populations civiles écrasées par la guerre et l’islamisme.
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Au-delà du cas particulier de SOS Chrétiens d’Orient, cette polémique révèle les fractures profondes de la société française : méfiance envers les ONG chrétiennes, soupçons systématiques à l’égard de toute structure enracinée dans une identité religieuse, et conflit idéologique entre une presse militante et des associations engagées sur le terrain.
Si l’enquête judiciaire suit son cours, l’association entend continuer son action. Comme le rappelle son président Charles de Meyer dans une précédente déclaration, « nous n’avons fait qu’œuvre de charité auprès de populations civiles en danger ». Ce nouvel épisode illustre la tension persistante entre SOS Chrétiens d’Orient et Mediapart, reflet d’un débat plus large sur la place et l’action des ONG dans les zones de conflit. Les mois à venir diront si la justice apporte des éclaircissements ou si, comme l’espèrent les responsables de l’association, cette affaire se dissipera. En attendant, SOS Chrétiens d’Orient met en avant la continuité de son engagement auprès des plus vulnérables au cœur des zones de guerre.
Communiqué de presse de SOS Chrétiens d’Orient
27 septembre 2025
« Les accusations orchestrées par Mediapart contre SOS Chrétiens d’Orient sont fausses et délirantes.
Il y a cinq ans, Mediapart lançait une véritable persécution, un harcèlement indigne contre SOS Chrétiens d’Orient, en publiant pas moins de quatre articles longs et fastidieux sur l’association. Cinq ans plus tard, enfin, le Parquet national anti-terroriste (sic !) décidait d’entendre, en simple audition libre, une poignée des 3300 volontaires et membres de SOS Chrétiens d’Orient et d’enquêter au siège de l’association ainsi que chez certains de ses prestataires ou anciens prestataires.
Bien entendu, l’ensemble des équipes de SOS Chrétiens d’Orient a coopéré à l’opération de la façon la plus complète possible, délivrant les documents demandés et répondant sereinement aux questions des enquêteurs.
Pour autant, SOS Chrétiens d’Orient dénonce avec force les moyens disproportionnés déployés à cette occasion et la violence du procédé. Une enquête à grands moyens, particulièrement choquante, marquée par une disproportion et la violence des moyens employés sans aucune justification.
Cette démesure est d’ailleurs à l’image des soupçons délirants de Mediapart.
La traçabilité des dépenses de SOS Chrétiens d’Orient est totale, validée par des professionnels, et fondée sur un principe simple : aider les chrétiens d’Orient dans le besoin.
SOS Chrétiens d’Orient conteste vigoureusement les soupçons indignes qui lui sont faits ! Une enquête impartiale et objective ne pourra qu’en montrer l’ineptie. Comment une ONG chrétienne défendant les chrétiens et œuvrant pour la paix pouvait se rendre complice de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ! Ces qualifications démontrent la folie de tels soupçons. Totalement délirant !
Au cours des auditions de nos dirigeants, aucune question n’a été posée concernant des crimes de guerre, et pour cause, SOS Chrétiens d’Orient a toujours été extrêmement transparente sur ces activités en Syrie, assistant les civils dans toutes les zones où ils étaient harcelés par les forces islamistes, dans l’indifférence totale du pouvoir politique français, alors trop occupé à souligner le bon travail de Jabat Al-Nosra, soit Al Quaeda en Syrie.
Nous rappelons d’ailleurs que dans ses articles, Mediapart laissait entendre que défendre les victimes d’Al Quaeda revenait à prendre des positions politiques. Nous les laissons à leur conscience.
En Syrie, comme partout ailleurs, SOS Chrétiens d’Orient, ONG dont le travail sur le terrain est incontestable, a toujours été du côté des personnes menacées, agressées, martyrisées. Au plus fort de la guerre, elle a toujours continué à apporter son soutien, en apportant du matériel médical de première urgence, de l’alimentation, des couvertures à des populations civiles en grave danger. Aujourd’hui SOS Chrétiens d’Orient continue son travail de terrain en Syrie, loin des fantasmes de Mediapart, et au plus proche du peuple syrien.
Pour Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, « nous savons que cette affaire grotesque montée de toute pièce par Mediapart dans le seul but de nuire est une procédure d’intimidation, une forgerie poursuivant des objectifs de propagande politique. Si la vérité éclate, elle montrera que nous n’avons fait qu’œuvre de charité auprès de populations civiles en danger. Elle montrera aussi les objectifs nauséabonds de Mediapart. Nous nous en réjouissons, pour les victimes de la guerre à qui Justice doit être rendue ».
SOS Chrétiens d’Orient accueille donc cette première phase de l’enquête avec détachement et sérénité. Les persécutions et agissements de Mediapart vont pouvoir enfin cesser !
Fondée en 2013, SOS Chrétiens d’Orient s’est implantée sur 3 continents et 9 pays : en Syrie, Irak, Liban, Jordanie, Egypte, Arménie, Ethiopie et Pakistan. (Ukraine en 2022 et 2023).
12 ans d’action c’est aussi 3300 volontaires internationaux partis sur le terrain, 50 collaborateurs, 400 000 bénéficiaires et plus de 2000 projets menés. Et il reste encore tant à faire ! Au Proche-Orient, dans le Caucase et en Afrique du Nord-Est, les chrétiens subissent des violences et des discriminations.
À l’indignation, SOS Chrétiens d’Orient préfère l’action grâce à son expertise reposant sur ses 6 piliers d’actions : aide d’urgence, construction et réhabilitation, développement économique et social, développement culturel et patrimonial, éducation et jeunesse, soutien médical. »