L’Église célèbre ce jeudi 2 octobre la fête des Saints Anges gardiens, instituée en 1608 par le pape Paul V et étendue à l’ensemble de l’Église universelle par Clément X en 1670. Cette mémoire rappelle la présence invisible mais attentive de ces messagers de Dieu auprès de chaque baptisé.Saint Bernard nourrissait une grande dévotion envers les anges, qu’il appelait « ces princes du Royaume de Dieu qui sont assidûment autour de nous ». Dans son onzième sermon sur les psaumes, il soulignait : « Nous leur devons beaucoup d’affection pour leur bienveillance et les faveurs que nous recevons de leur charité. Nous leur devons aussi beaucoup de docilité à mettre en pratique les avis qu’ils nous donnent. »
Au fil des siècles, de nombreux saints ont témoigné de cette amitié spirituelle avec les anges. Le pape Benoît XVI rappelait encore en 2008 que « leur présence invisible nous aide et nous réconforte car ils sont à nos côtés pour nous protéger en toute circonstance, pour nous défendre des dangers. À tout instant nous pouvons recourir à eux ». L’ancien pontife soulignait également que ces esprits bienheureux sont « envoyés par Dieu pour servir qui héritera du salut », selon l’épître aux Hébreux.
La liturgie de ce jour invite ainsi à rendre grâce pour cette protection et à redécouvrir la mission spirituelle des anges, appelés d’abord à contempler la gloire de Dieu et chargés aussi d’accompagner les hommes dans leur pèlerinage terrestre.La tradition chrétienne conserve la prière simple et confiante adressée à l’ange gardien :
« Ange de Dieu, qui êtes mon gardien par un bienfait de la divine providence, éclairez-moi, protégez-moi, dirigez-moi et gouvernez-moi. »
Saint Vincent Ferrier affirmait déjà : « Mémoire des saints Anges gardiens. Appelés d’abord à contempler dans sa splendeur la face de Dieu, ils sont aussi mis par le Seigneur au service des hommes, pour être à leurs côtés et veiller sur eux, d’une manière invisible mais très attentive. »
Avec Nominis