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GPA : de la torture psychologique au chantage financier, l’ONU dénonce le crime de la maternité de substitution

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L’ONU le dit sans détour : « La maternité de substitution commerciale constitue une vente d’enfants, ce qui est un crime »

C’est un rapport d’une rare clarté que vient de présenter Reem Alsalem, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles. Loin des discours sucrés vantant la « solidarité » ou « l’amour altruiste » censés entourer la gestation pour autrui (GPA), le document de l’Organisation des Nations Unies décrit une réalité d’une brutalité glaçante : exploitation économique, violences psychologiques, atteintes à la dignité humaine, et marchandisation de l’enfant à naître.

Selon le rapport, le marché mondial de la GPA pesait près de 15 milliards de dollars en 2023 et pourrait atteindre près de 100 milliards d’ici 2033. Ce commerce repose sur une logique purement financière : les mères porteuses, souvent issues de milieux pauvres, ne reçoivent qu’une infime partie du montant total versé. Des agences et intermédiaires se disputent le profit, allant jusqu’à offrir des primes à ceux qui « recrutent » des femmes prêtes à louer leur ventre. Cette réalité sordide démontre, une fois de plus, que la GPA n’est pas un « acte d’amour » mais un système de traite moderne où la femme est réduite à un outil biologique.

L’ONU le dit sans détour : dans de nombreux cas, la maternité de substitution « s’apparente à une forme d’esclavage », certains ou tous les attributs du droit de propriété étant exercés sur le corps des femmes.

L’un des passages les plus forts du rapport souligne que le consentement donné par ces femmes n’a souvent rien de libre ni d’éclairé. Lorsqu’une femme estime que porter un enfant pour autrui est sa seule issue économique, son « choix » n’est qu’une illusion. Reem Alsalem affirme avec justesse que « le consentement seul ne rend pas la maternité de substitution éthique », rappelant que les violations des droits humains ne peuvent jamais être justifiées par la signature d’un contrat.

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Les témoignages recueillis montrent un enchaînement de souffrances : contrats abusifs, surveillance constante, restrictions de liberté, perte d’emploi, et absence totale de contrôle sur les décisions médicales. Certaines mères sont contraintes à subir des implants multiples d’embryons, des avortements sélectifs ou des césariennes imposées. À cette violence économique s’ajoute la torture psychologique : les femmes sont souvent persuadées qu’elles accomplissent un geste noble, alors qu’elles sont instrumentalisées par des discours manipulateurs. Beaucoup souffrent ensuite de dépression, de stress post-traumatique et d’un profond sentiment de culpabilité après la séparation forcée d’avec l’enfant qu’elles ont porté sans jamais pouvoir le serrer contre elles.

Le rapport de l’ONU rappelle que la GPA ne détruit pas seulement les femmes, mais aussi les enfants. Dès la naissance, ils sont séparés de celle qui les a portés et confiés à des commanditaires rarement contrôlés.

Ces enfants présentent un taux plus élevé de prématurité, de faible poids, et des risques accrus de malformations. Privés d’allaitement, privés de leurs origines, ils grandissent souvent dans un vide identitaire profond. Plus grave encore, certains cas révèlent que des délinquants sexuels ont pu recourir à la GPA pour obtenir des enfants. D’autres situations montrent des abandons d’enfants handicapés, considérés comme « non conformes au contrat ».Reem Alsalem rappelle enfin une vérité que beaucoup refusent de regarder en face : « La maternité de substitution commerciale constitue une vente d’enfants, ce qui est un crime. »

Cette phrase, prononcée à la tribune des Nations Unies, sonne comme un verdict moral. Car derrière la façade pseudo-humanitaire de la GPA se cache une réalité juridique et éthique incontestable : l’enfant est acheté, la femme est louée, et la dignité humaine est piétinée. En demandant un interdit international de la GPA et des sanctions contre les acheteurs, les cliniques et les agences, l’ONU vient, pour une fois, défendre la vérité du corps et la dignité de la maternité. Ce rapport est un rappel providentiel : la vie, le corps, l’amour et la filiation ne sont pas des marchandises. Dans un monde qui prétend défendre les droits des femmes, il est temps d’ouvrir les yeux sur cette hypocrisie majeure. La GPA n’est pas un progrès, mais une régression vers un esclavage moderne. Et il appartient désormais aux gouvernements, mais aussi aux consciences, de refuser que la souffrance devienne un commerce.

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