Les vingt et une religieuses présentes ont été évacuées saines et sauves, mais les dégâts matériels sont considérables.Un vaste incendie s’est déclaré dans la nuit du 11 au 12 octobre au monastère de Bernaga, à Perego, dans la commune de La Valletta Brianza, non loin de Lecco. Ce lieu de prière, fondé au XVIIᵉ siècle et profondément lié à la mémoire du nouveau saint Carlo Acutis, a été dévoré par les flammes en quelques heures.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le feu se serait déclaré à la suite d’un court-circuit dans l’une des cellules des sœurs romites ambrosiennes. Elles étaient vingt-deux à résider dans le monastère, mais seules vingt et une étaient présentes samedi soir, la dernière étant hospitalisée. Toutes se trouvaient réunies dans la salle commune pour suivre à la télévision la prière du pape Léon XIV pour la paix, lorsque l’alarme a retenti.Les religieuses ont pu être évacuées à temps grâce à l’intervention rapide des secours. Neuf équipes de pompiers venues de Lecco, Monza Brianza et Côme ont lutté plusieurs heures contre les flammes, mobilisant échelles et camions-citernes. Malgré leurs efforts, une partie importante de la structure, notamment l’aile historique abritant des œuvres d’art et des icônes anciennes, a été gravement endommagée.
Le monastère de Bernaga est un lieu chargé d’histoire et de foi. C’est ici que Carlo Acutis, canonisé récemment, fit sa première communion, dans une chapelle où il aimait se recueillir avec sa mère.
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Pour beaucoup de pèlerins, cette maison religieuse était devenue un symbole de pureté et de jeunesse chrétienne, à l’image du jeune saint de l’ère numérique.« Nous avons tout perdu matériellement, mais pas notre espérance », aurait confié l’une des sœurs, hébergée temporairement avec dix-neuf de ses consœurs chez les Petites Apôtres à Ponte Lambro. Deux autres ont été accueillies dans un couvent voisin à Erba.Les autorités locales ont exprimé leur solidarité envers la communauté religieuse, tandis que des fidèles affluent déjà pour prier au pied des ruines encore fumantes. Beaucoup évoquent un « signe d’épreuve » vécu dans la foi, rappelant que Carlo Acutis lui-même voyait dans la souffrance une occasion d’offrir sa vie à Dieu.
La reconstruction du monastère de Bernaga sera longue et coûteuse, mais les religieuses, soutenues par le diocèse de Milan, ont déjà affirmé leur intention de rebâtir. « Là où la flamme a détruit, la prière reconstruira », a déclaré le curé de la paroisse voisine lors de la messe dominicale.Pour les fidèles italiens, cet incendie n’est pas seulement une tragédie matérielle, mais un appel à raviver la foi. Dans ce lieu sanctifié par la présence de Carlo Acutis, la croix du feu devient à nouveau signe d’espérance.
