À travers son témoignage, Arnaud Gouillon, directeur du Bureau du gouvernement de Serbie pour la diplomatie publique et culturelle, dénonce l’indifférence qui entoure le sort des chrétiens serbes du Kosovo. il appelle à rompre le silence politique et religieux face à cette tragédie oubliée du cœur de l’Europe. Ce cri d’alarme nous dit qu’ il est temps de réveiller les consciences et de redonner une voix à ceux que l’Europe a oubliés. Depuis plus de vingt ans, les chrétiens serbes vivent dans des enclaves, entourés d’hostilité, privés de sécurité, parfois même de liberté de culte. Leurs églises sont vandalisées, leurs maisons détruites, leurs enfants grandissent dans la peur et l’incertitude.
« On parle souvent des chrétiens d’Orient, mais on oublie qu’en Europe même, à quelques heures de route de Paris, des chrétiens sont persécutés simplement parce qu’ils sont serbes et orthodoxes ». Pour Arnaud Gouillon, ce silence n’est pas seulement une faute politique, mais c’est aussi une faute morale.Son appel s’accompagne du vernissage de l’exposition photographique de Katharine Cooper, présenté le 14 octobre à l’Espace Bernanos, à Paris. À travers une série de clichés puissants et empreints de pudeur, la photographe sud-africaine témoigne de la foi, de la dignité et de la résistance de ces communautés chrétiennes du Kosovo-Métochie.
Il s’agit de rendre visible la persévérance d’un peuple qui porte seul son malheur et vit dans l’oubli d’un continent.Rappelons ce terrible constat : Le Kosovo est la seule région où des bâtiments chrétiens orthodoxes ont été détruits et profanés après la guerre
« Tant que ces chrétiens seront là, priant sur la terre de leurs ancêtres, il restera une espérance. Mais si nous restons silencieux, leur disparition deviendra aussi la nôtre. »
Témoignage vidéo d’Arnaud Gouillon, directeur du Bureau du gouvernement de Serbie pour la diplomatie publique et culturelle
