Depuis 2000 ans

Marseille renie son âme : le film Sacré-Cœur censuré par le maire au nom de la laïcité

DR
DR
Les catholiques marseillais attendent désormais une parole claire et ferme de Monseigneur Aveline, archevêque de Marseille

Le silence, dans une telle affaire, serait une blessure de plus pour une ville déjà meurtrie dans son âme.Marseille, première ville au monde à avoir été consacrée au Sacré-Cœur de Jésus, en 1720, par Mgr de Belzunce, au cœur de la peste. Trois siècles plus tard, la cité que la foi avait sauvée se retrouve à genoux devant une autre épidémie, plus insidieuse : celle d’une laïcité déformée, vidée de tout sens, devenue instrument de négation.

Le maire Benoît Payan a décidé de déprogrammer le film Sacré-Cœur au château de la Buzine. Un geste froid, apparemment banal, mais profondément révélateur. Derrière les mots policés de la “neutralité”, se cache une hostilité tranquille, presque satisfaite, envers tout ce qui évoque le christianisme. La laïcité n’est plus ce cadre d’équilibre où croyants et non-croyants peuvent coexister dans le respect mutuel : elle est devenue un prétexte pour effacer, une arme douce pour déraciner.

Ce film, dont le seul tort est d’évoquer un symbole central de la foi française, né au cœur de Paray-le-Monial et gravé depuis trois siècles dans la mémoire spirituelle de notre pays, n’avait rien d’un acte militant. Mais dans l’esprit de certains élus, tout ce qui touche à Jésus, à la prière, à la tradition, devient suspect. On tolère tout, sauf la mémoire chrétienne. On prêche la diversité, mais on censure la France réelle, celle qui prie encore, celle qui se souvient du vœu des échevins et de la croix plantée au sommet de la Garde.Et pourtant, dans quelques jours, Marseille s’illuminera de décorations macabres : squelettes, fantômes, cimetières de pacotille et fêtes de la mort. On ne verra alors aucune protestation municipale, aucune “déprogrammation” au nom de la laïcité. La ville tolère sans peine les caricatures de la mort, mais rejette le message d’un amour vrai, celui du Cœur du Christ, qui offre la vie, la paix et la réconciliation. Quelle étrange inversion : on célèbre la mort factice, mais on censure la vie véritable.

Benoît Payan prétend défendre la laïcité, mais il n’en garde que le vernis. La vraie laïcité, celle que concevait Aristide Briand lui-même, n’exclut pas la foi : elle la protège. Celle que pratique aujourd’hui la mairie de Marseille est une laïcité de rejet, sèche, moralisatrice, qui fait mine de neutralité pour mieux imposer une idéologie.

Et quelle ironie, tout de même. Marseille, la ville qui, il y a 305 ans, se confiait au Cœur du Christ pour échapper à la peste, voit aujourd’hui ses dirigeants tourner le dos à Celui dont elle avait reconnu la souveraineté. La ville qui accueillait le pape avec faste il y a un an ne supporte plus qu’on prononce le nom de Jésus sur un écran.

Ce refus du film n’est pas une anecdote. C’est un symptôme. Une capitale spirituelle comme Marseille ne meurt pas en un jour, mais on l’endort à petit feu, en rayant ses symboles, en ridiculisant ses fêtes, en effaçant ce qui, depuis trois siècles, la relie au Ciel.

Le Sacré-Cœur, pourtant, n’est pas un signe d’exclusion. Il est le cœur battant de la miséricorde, le rappel d’une promesse : celle d’un amour qui a sauvé la ville et qui, malgré tout, continue de veiller sur elle.Marseille oublie, mais le Ciel, lui, se souvient. Et il se souviendra encore lorsque les discours creux des laïcistes seront depuis longtemps retombés dans le silence.Il reste maintenant à espérer une parole claire de Monseigneur Aveline. L’archevêque de Marseille, témoin privilégié de la dévotion au Sacré-Cœur dans cette cité mariale, ne peut demeurer muet face à une telle offense. Son silence serait perçu comme une approbation tacite d’une politique de censure spirituelle. Marseille a besoin d’un pasteur qui parle, non d’un diplomate qui se tait. Que Monseigneur Aveline rappelle, avec la douceur et la force de l’Évangile, que le Sacré-Cœur n’est pas un danger pour la République, mais la source d’un amour qui l’élève.

Recevez chaque jour notre newsletter !

RESTEZ CONNECTÉS !

Suivez l’actualité quotidienne des chrétiens en France et dans le monde

Rejoignez nos 60 000 abonnés : inscrivez ci-dessous votre adresse mail et recevez notre newsletter tous les jours, c’est gratuit !