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La grande trahison : quand l’Église d’Allemagne prostitue l’Évangile au nom du Synode

L'archevêque Stefan Heße, - DR
L'archevêque Stefan Heße, - DR
Si l’Église en Allemagne s’effondre, elle risque d’entraîner avec elle celles de tout le continent européen , dans une sorte d’apostasie généralisée où la foi se dissout dans la psychologie, la morale dans la tolérance, et la croix dans la culture du compromis

Il faut le dire sans détour : ce qui se passe aujourd’hui en Allemagne est une déchéance spirituelle. Une profanation. Une trahison de la parole du Christ maquillée sous les oripeaux du « synode ». À Hambourg, l’idéologie du genre a fait son entrée dans les écoles catholiques, bénie et encouragée par l’archevêque Stefan Heße, ce champion du synodalisme dévoyé. Et tout cela au nom d’une prétendue « prévention des abus ». Quelle sinistre ironie.

Ce qui est en train de se produire en Allemagne n’est pas un simple excès local : c’est le résultat logique du Chemin synodal sciemment instrumentalisé comme une machine infernale qui a remplacé la foi par l’idéologie, la croix par le drapeau arc-en-ciel. L’archevêque Heße, que même la nonciature apostolique avait reconnu coupable de « graves erreurs » dans la gestion des abus, est aujourd’hui le héraut d’un programme d’endoctrinement sexuel.Le message est clair : au lieu de se repentir, certains prélats se croient investis de la mission de rééduquer les fidèles selon les dogmes du monde.

La Conférence épiscopale allemande a publié un document qui reconnaît « la diversité du genre », un vocabulaire directement emprunté aux lobbys LGBT. On n’évangélise plus, on se soumet

La justification officielle ? Empêcher les abus grâce à l’éducation sexuelle. En réalité, on revient à un modèle issu de la pensée perverse d’Helmut Kentler, pédagogue adulé par la gauche allemande, qui livrait des enfants orphelins à des pédophiles sous couvert d’expérimentation sociale. C’est de cette source infectée que boivent aujourd’hui les experts mandatés par les diocèses.Et l’on voudrait faire croire que ce modèle protège les enfants ? Non, il les expose. Il détruit leur innocence, leur sens du bien et du mal. L’enfant devient objet d’étude, laboratoire idéologique, cible d’un catéchisme sans Dieu.

Heureusement, quatre enseignants allemands ,Johannes Brantl, Markus Hoffmann, Andrzej Kucinski et Katharina Westerhorstmann ont eu le courage de dire non. Ils rappellent une vérité simple, mais que beaucoup de prélats ont oubliée : on ne protège pas les enfants en leur parlant de sexe, mais en leur apprenant la pudeur, la vigilance, la confiance. Ce sont les comportements, non les théories, qui préviennent le mal.

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Leur projet, Prévention et protection des mineurs, repose sur une vision chrétienne de la personne humaine : l’enfant n’est pas un « être sexuellement développé » capable de choisir, mais un être fragile, en croissance, qui doit être guidé vers la vérité. C’est ce que tout chrétien sait depuis deux mille ans. Et c’est précisément ce que les idéologues veulent effacer.Mais la crise morale de l’Église allemande ne s’arrête pas là. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à la fin de 2021, l’Église catholique ne comptait plus qu’environ 21,6 millions de fidèles, soit 26 % de la population, tandis que l’Église protestante en regroupait 19,7 millions, soit 23,7 %. Cette même année, 360 000 catholiques et 280 000 protestants ont officiellement quitté leur Église. Quant à la pratique dominicale, elle est tombée à 4,3 % chez les catholiques et à près de 3 % chez les protestants. En 1953, 80 % des mariages en Allemagne étaient célébrés religieusement ; en 2019, ils ne représentaient plus que 18,4 %.

Ces chiffres terrifiants ne sont pas seulement le signe d’une désaffection : ils traduisent une apostasie silencieuse. L’Église allemande, coupée de sa mission, a cessé d’offrir à ses fidèles la nourriture spirituelle qui donne sens à l’existence.

« Les Églises d’Allemagne ne donnent plus aux hommes les ressources pour comprendre ce qu’ils vivent » : cette phrase résonne comme un jugement divin sur un monde ecclésial qui s’est vidé de sa substance.Ce naufrage allemand est le symbole d’un effondrement européen plus large. Si l’Église en Allemagne s’effondre, elle risque d’entraîner avec elle celles de tout le continent européen , dans une sorte d’apostasie généralisée où la foi se dissout dans la psychologie, la morale dans la tolérance, et la croix dans la culture du compromis.

Ce drame n’est pas anecdotique. Il révèle le choix devant lequel se tient aujourd’hui l’Église universelle : Soit nous revenons à la fidélité au Christ, soit nous continuerons à nous prostituer au monde. Le synodalisme allemand n’est plus une réforme, c’est une apostasie en marche.Ce n’est plus seulement une question de politique interne, c’est une bataille spirituelle. Ceux qui trahissent la vérité pour complaire au monde portent la responsabilité de semer le scandale parmi les petits. Et le Christ a dit : « Mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une meule de moulin et qu’on le jette au fond de la mer. » Oui, la parole est dure. Mais c’est celle du Seigneur. Et tant qu’il restera des catholiques capables de la prononcer, le mensonge ne triomphera pas.

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