Né en Volhynie en 1580, Jean Kuntsevych grandit à l’époque de l’Union de Brest en 1596, quand une partie de l’Église d’Ukraine se rattache à Rome, constituant l’Église gréco-catholique dite ruthène. À vingt ans, il entre au monastère basilien de la Sainte-Trinité à Vilnius et prend le nom de Josaphat. À trente ans, il compte déjà parmi les supérieurs.
Marqué par la division entre catholiques et orthodoxes, il se dévoue à l’unité, attentif au dialogue et à la charité pastorale. Nommé évêque de Polotsk en 1617, il exerce son ministère dans un contexte où les antagonismes religieux se mêlent aux enjeux politiques et culturels.Le 12 novembre 1623, en visite pastorale à Vitebsk, il est pris à partie lors d’une émeute, lynché puis jeté dans le fleuve. Son témoignage demeure celui d’un pasteur donné à l’unité de l’Église et à la fidélité à la tradition byzantine-slave en communion avec Rome.
Béatifié par Urbain VIII le 16 mai 1643, canonisé par le bienheureux Pie IX le 29 juin 1867, il est le premier saint des Églises orientales unies canonisé à Rome. Ses reliques reposent sous l’autel de saint Basile dans la basilique Saint-Pierre.
À l’occasion de ce 400e anniversaire, des voix de l’Ordre Basilien ont rappelé que le « martyr de l’unité » invite à rechercher la vérité de Dieu dans la fraternité, la patience et la paix. Des ressources complémentaires demeurent de référence, dont la lettre apostolique de saint Jean-Paul II du 12 novembre 1995 pour le quatrième centenaire de l’Union de Brest, et les présentations historiques des Églises gréco-catholiques.
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