Cette mobilisation mondiale prévoit d’illuminer en rouge des milliers d’édifices pour rappeler le sort des chrétiens persécutés et des martyrs de notre époque. Le point d’orgue aura lieu le mercredi 19 novembre, à la tombée de la nuit.L’initiative, désormais bien ancrée, trouve ses racines en 2015 au Brésil. Cette année-là, le bureau brésilien de l’AED avait choisi d’illuminer en rouge la statue du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro afin d’alerter sur la persécution subie par les chrétiens d’Irak. L’impact visuel avait été tel que l’idée s’est rapidement propagée.
Dès 2016, l’Italie allume la fontaine de Trevi, suivie par le Royaume-Uni qui crée le #RedWednesday, une journée consacrée aux victimes de persécutions religieuses. La France et de nombreux autres pays rejoignent ensuite le mouvement. En 2024, près d’un millier d’édifices étaient ainsi illuminés dans vingt pays, dont la cathédrale Notre-Dame de Paris.L’édition 2025 s’annonce tout aussi étendue. À Paris, Notre-Dame sera éclairée les soirées du 19 et du 20 novembre, jusqu’à minuit, tout comme la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Le Pont Neuf, le Pont des Arts et l’Obélisque de la Concorde se pareront également de rouge, dix minutes au début de chaque heure. En région, des sanctuaires majeurs participeront : basilique Saint-Denys d’Argenteuil, cathédrale de Toulon, sanctuaire de Lourdes, basilique Notre-Dame de Liesse, collégiale Saint-Émilion, cathédrale Sainte-Geneviève de Nanterre ou encore Notre-Dame de Peyragude.
L’AED met par ailleurs à disposition un guide pratique pour les municipalités ou les paroisses souhaitant illuminer leur bâtiment. Un badge RedWeek est proposé pour ceux qui souhaitent manifester leur solidarité au quotidien, tandis que des veillées de prière peuvent accompagner localement ces illuminations.
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Cette année, l’association SOS Calvaires se joint à l’initiative. Le 19 novembre, de nombreux calvaires en France seront éclairés en rouge, prolongeant l’hommage dans les paysages ruraux et rappelant la force symbolique de ces croix dressées au cœur des villages.Pour l’AED, la RedWeek reste avant tout un geste de soutien envers ceux qui vivent leur foi dans des conditions difficiles. Comme le rappelle Benoît de Blanpré, directeur de l’association : “La souffrance de nos frères chrétiens nous concerne et nous engage. Leur espérance nous édifie et nous enseigne. Nous vous remercions de répondre au pressant appel qu’ils nous adressent : Ne nous oubliez pas !”.
Devenu un rendez-vous annuel, l’événement entend sensibiliser largement à la réalité des persécutions contemporaines, souvent méconnue malgré l’ampleur des chiffres. Derrière chaque édifice illuminé se dessinent des vies menacées, des communautés fragilisées et des témoins de la foi dont la fidélité demeure une source d’espérance.


