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Sainte Aude

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Figure discrète mais profondément enracinée dans la mémoire chrétienne de l’Île-de-France, sainte Aude rappelle la fécondité silencieuse de celles et ceux qui, à l’ombre des grands saints

vierge à Paris (Ve siècle)

Chaque 18 novembre, l’Église fait mémoire de sainte Aude, ou Odette, une figure humble et lumineuse du Ve siècle, profondément liée à l’histoire spirituelle de Paris. Disciple de sainte Geneviève, elle vécut dans le sillage de la patronne de la capitale et participa, par sa vie consacrée, à l’élan de sainteté qui marqua cette époque fondatrice de la Gaule chrétienne.

Si son nom demeure aujourd’hui plus confidentiel, sa trace n’a pourtant pas disparu. Une commune de Seine-et-Marne porte toujours son souvenir : Sainte-Aulde, dont le nom rappelle la personnalité de cette vierge parisienne. Selon la tradition locale, sainte Aude serait née en ces lieux au temps de Clovis. Ayant entendu parler de sainte Geneviève, venue à Meaux encourager et soutenir les fidèles, elle aurait décidé de rejoindre Paris pour partager la vie religieuse de sa communauté.Comme souvent pour les saints des premiers siècles, la mémoire de sainte Aude s’enrichit de récits légendaires. L’un d’eux rapporte qu’un jour, désireuse d’assister à la messe, elle se rendit dans un village voisin en marchant sur les eaux de la Marne. Sur son passage, elle aurait fait surgir de grandes pierres qui devinrent des bornes naturelles, mettant fin aux disputes entre propriétaires qui se querellaient sur les limites de leurs terres. Ce récit, transmis de génération en génération, témoigne de la vénération populaire qui entoure encore la sainte.

La commune de Sainte-Aulde perpétue aujourd’hui cette mémoire à travers un logo évocateur : sainte Aude y apparaît marchant d’un pas léger sur la Marne, une brassée de fleurs dans les bras, rappel de la vocation agricole et rurale du village. Le ciel étoilé qui l’entoure symbolise à la fois l’Europe et un mouvement tourné vers l’avenir, unissant tradition locale et ouverture plus large.L’histoire ecclésiale atteste également de la place de sainte Aude dans la première chrétienté parisienne. Dès le XIIIe siècle, sa dévotion est bien établie. En 1239, lorsqu’un grand cortège accompagne les reliques de la Passion rapportées de Terre Sainte par saint Louis, les chanoines de l’église Sainte-Geneviève participent à la procession en portant la châsse contenant son corps. Ce geste témoigne de l’estime dont elle jouissait au sein de l’Église de Paris.

Figure discrète mais profondément enracinée dans la mémoire chrétienne de l’Île-de-France, sainte Aude rappelle la fécondité silencieuse de celles et ceux qui, à l’ombre des grands saints, ont contribué à faire grandir la foi des premières communautés. Sa vie, mêlée d’histoire et de légende, continue d’inspirer une piété simple et confiante, fidèle à l’héritage spirituel de sainte Geneviève.

Source nominis

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