La Grèce a annoncé qu’elle financerait la rénovation et l’embellissement de la basilique de la Résurrection, plus connue sous le nom de Saint-Sépulcre, à Jérusalem. Cette décision, rendue publique par la ministre de l’Éducation, des Affaires religieuses et des Sports, Sofia Zacharaki, lors de sa visite officielle des 22 et 23 novembre 2025, s’inscrit dans la continuité du soutien historique qu’Athènes apporte au Patriarcat de Jérusalem et à la préservation des lieux saints du christianisme.
La ministre représentait le gouvernement grec lors des célébrations du vingtième anniversaire de l’intronisation de Sa Béatitude Théophile III. Une liturgie d’action de grâce a été célébrée dans la basilique de la Résurrection, avant une cérémonie solennelle au siège patriarcal. À cette occasion, Zacharaki a annoncé la participation financière de la Grèce aux travaux de restauration du Saint-Sépulcre, ainsi qu’à d’autres chantiers essentiels placés sous la responsabilité du Patriarcat.Elle a déclaré : « La Grèce aborde sa relation avec le Patriarcat dans un esprit de coopération et de compréhension, avec une volonté inébranlable d’apporter son soutien ». Elle a rappelé la profondeur du lien unissant la Grèce au Patriarcat de Jérusalem, soulignant que celui-ci est « un phare constant à travers les siècles ».Selon elle, la mission spirituelle et pastorale du Patriarcat justifie un engagement durable et concret de la Grèce dans la sauvegarde des lieux saints.
La ministre a également rappelé l’importance de l’École patriarcale de Sion, que la Grèce soutient par l’envoi d’enseignants, de manuels et de matériel pédagogique. « L’État hellénique se tient à vos côtés de manière constante et substantielle », a-t-elle affirmé, ajoutant que la Grèce est « en consultation permanente, examinant les moyens de renforcer davantage votre mission pastorale et sociale, vos écoles, les communautés en difficulté et les personnes qui ont besoin d’espérance et de soutien ».
Elle a salué la voix du Patriarcat, « stable, posée et dévouée à sa haute mission », notamment dans les périodes de tension au Moyen-Orient, où celui-ci contribue régulièrement au dialogue et à la paix.
Lire aussi
Lors d’un entretien privé avec Théophile III, Zacharaki a également confirmé l’intérêt de la Grèce pour la relance de l’École théologique de la Sainte-Croix, évoquant une coopération accrue avec le département de théologie de l’Université Aristote de Thessalonique pour des programmes de licence ou de master.La délégation grecque, accompagnée du consul général Dimitris Angelousopoulos et du secrétaire général aux Affaires religieuses, George Kalantzis, a visité l’École patriarcale de la Sainte-Sion. L’établissement, de tradition grecque, propose un enseignement complet incluant le programme du gymnasium et du lycée, ainsi que l’arabe, l’anglais, l’histoire de l’Église et la musique byzantine. Les élèves qui le souhaitent peuvent rejoindre la fraternité du Saint-Sépulcre.
Le dimanche, la ministre a participé à la Divine Liturgie dans la basilique de la Nativité à Bethléem, où elle a échangé avec le métropolite Bénédictos au sujet de la rénovation de la grotte de la Nativité et des défis auxquels font face les chrétiens de la région. Sa visite s’est conclue par un passage au monastère de la Sainte-Croix à Jérusalem.Au-delà de l’importance diplomatique, l’engagement de la Grèce manifeste un soutien concret à la préservation du lieu où la tradition chrétienne situe la mort et la résurrection du Christ. Dans une région où les communautés chrétiennes demeurent fragilisées, le financement accordé revêt une portée spirituelle forte : il s’agit de contribuer à maintenir vivant un sanctuaire qui incarne le cœur même de la foi chrétienne et d’assurer sa beauté pour les générations futures.
