L’évêque nigérian Wilfred Chikpa Anagbe s’est rendu hier au Parlement européen afin de témoigner de la persécution des chrétiens dans son pays, un drame qu’il dénonce depuis des années. Devant plusieurs responsables européens, il a lancé un appel direct, « Le sang des martyrs du Nigeria crie à votre aide, ne restez pas silencieux. »
À son arrivée à Bruxelles, le prélat a cependant été violemment pris à partie par un groupe d’eurodéputés accompagnés de militants pro avortement. Conduits par Irene Montero, ils ont organisé une action de harcèlement public, accueillant l’évêque par des cris et des slogans idéologiques. Le plus répété était, « l’avortement est un droit humain », scandé pour perturber l’accès du prélat au bâtiment.Une telle scène interroge profondément, ce n’était ni le lieu, ni le moment, ni la manière de s’adresser à un pasteur venu témoigner d’un drame humanitaire massif, que beaucoup considèrent désormais comme un génocide larvé contre les chrétiens du Nigeria. Alors que Mgr Anagbe portait la voix de communautés meurtries par les violences, les enlèvements et les massacres, ces cris militants ont imposé un tout autre registre, reléguant le drame des victimes derrière une démonstration idéologique sans rapport avec l’urgence du sujet.
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Mgr Wilfred Chikpa Anagbe, profondément engagé auprès des victimes, est l’un des témoins les plus constants de la montée des violences dans plusieurs régions du Nigeria. Il décrit depuis longtemps une réalité marquée par l’insécurité chronique, les attaques nocturnes, les enlèvements de prêtres et les villages incendiés par des groupes armés. Son déplacement au Parlement européen visait précisément à rappeler cette situation explosive, souvent sous médiatisée, et à demander que l’Europe accorde enfin une attention proportionnée à l’ampleur des souffrances endurées par les chrétiens nigérians.
L’accueil tumultueux réservé à l’évêque révèle une polarisation croissante au sein des institutions européennes, alors qu’il venait présenter un témoignage essentiel sur la liberté religieuse et la survie d’une communauté menacée, Mgr Anagbe s’est retrouvé plongé dans une confrontation politique étrangère à son message. Son appel demeure limpide, « ne restez pas silencieux ».
