Après des semaines de polémiques, de suspicions et d’attaques médiatiques , la Maison d’éducation Pauline-Marie-Jaricot à Châtillon-sur-Chalaronne ( région Auvergne-Rhône-Alpes) obtient une victoire décisive. Le tribunal administratif vient de suspendre l’arrêté préfectoral de fermeture et ordonne la réouverture immédiate de l’école. Cette décision, expliquée en détail dans le communiqué de l’établissement publié le 26 novembre, renverse certaines accusations qui évoquaient un établissement très orienté sur le plan idéologique, voire dangereux. Les faits sont désormais clairs et incontestables.
La direction de l’école annonce d’abord que le tribunal administratif lui a donné raison dans le cadre du référé liberté concernant la fermeture temporaire imposée par la préfecture, ce qui permet la reprise des cours dès le lendemain. Le juge a constaté de graves atteintes aux libertés fondamentales mais affirme qu’il n’existe aucun manquement dans le fonctionnement de l’établissement, confirmant la solidité du travail éducatif et la conformité des pratiques.
Ce verdict annule de fait tout un discours alarmiste qui a circulé où l’on a préféré commenter des uniformes, des jupes longues et certains choix pédagogiques jugés » trop » catholiques plutôt que de rapporter la réalité vécue
Le communiqué décrit l’année éprouvante traversée par la communauté éducative, avec une pression médiatique et administrative particulièrement forte. En l’espace d’un an, l’école a subi trois arrêtés préfectoraux, trois inspections académiques et quatre mises en demeure, une disproportion flagrante pour un établissement de seulement 17 élèves. La direction parle d’un harcèlement administratif auquel l’équipe a répondu par un courage constant et une résilience profonde, choisissant de demeurer fidèle à sa mission éducative et à la vérité des faits.
La réouverture est annoncée avec une joie véritable, en particulier pour les élèves porteurs de handicap pour qui la scolarisation dans un cadre adapté représente un vrai défi.
Lire aussi
Cette dimension humaine est totalement absente de certains articles accusateurs qui préfèrent évoquer clichés et amalgames plutôt que de s’intéresser au quotidien des familles. La justice ramène ici les choses à leur juste place et rappelle que la liberté d’enseignement ne peut être suspendue sur la base d’allégations qui ne résistent pas à l’examen.
Enfin le communiqué développe aussi une réflexion sur le courage, présenté comme la force de regarder la réalité en face sans se laisser écraser, nourri de vérité et fortifié dans le don. Chaque geste fait pour le bien et chaque parole offerte pour la justice élargissent l’âme. Ces mots donnent une profondeur spirituelle à l’épreuve traversée et témoignent d’un sens chrétien de l’éducation loin des caricatures diffusées ici ou là.L’établissement conclut en remerciant du fond du cœur les familles pour leur soutien fidèle et leur confiance qui permettent à l’école de poursuivre sa mission au service des enfants qui leur sont confiés. La mission éducative catholique apparaît ici dans sa simplicité et sa cohérence, tournée vers le bien des élèves et la liberté des familles.
Pauline Jaricot, à qui l’établissement doit son nom, fut une figure majeure du catholicisme lyonnais du XIXᵉ siècle. Fondatrice de la Propagation de la Foi et du Rosaire Vivant, elle a vécu une vie de courage, de charité et de fidélité aux plus pauvres. Sa béatification en 2022 a rappelé la force spirituelle de son témoignage, que l’école entend faire rayonner dans son projet éducatif.L’affaire restera sans doute emblématique. Elle montre comment un imaginaire médiatique peut peser sur une école simplement parce qu’elle assume une orientation catholique traditionnelle et comment des amalgames peuvent remplacer l’analyse. Elle montre aussi que les libertés fondamentales peuvent être défendues grâce au droit et que la vérité finit par s’imposer. Aujourd’hui, l’école rouvre, et avec elle, la liberté scolaire retrouve un souffle indispensable
Communiqué intégral de la Maison d’éducation Pauline-Marie-Jaricot
« A Châtillon
Le 26 novembre 2025
Communiqué de la Maison d’éducation Pauline-Marie Jaricot
La Maison d’éducation Pauline-Marie Jaricot vous informe que le tribunal administratif nous a donné raison dans le cadre du référé liberté concernant l’arrêté préfectoral imposant la fermeture temporaire de notre école. Cette décision permet la réouverture immédiate de notre établissement.
Le juge a constaté de graves atteintes aux libertés fondamentales, tout en ne relevant aucun manquement dans le fonctionnement de notre établissement, confirmant ainsi la solidité de notre travail éducatif et la conformité de nos pratiques.
Ces derniers jours et plus largement ces dernières semaines ont été éprouvantes, marquées par une pression médiatique et administrative particulièrement forte. En l’espace d’un an, notre établissement a supporté 3 arrêtés préfectoraux, 3 inspections académiques, 4 mises en demeure. Face à ce harcèlement administratif, notre communauté éducative a fait preuve d’un courage remarquable et d’une résilience profonde, choisissant de demeurer fidèle à sa mission éducative et à la vérité des faits.
C’est donc avec une joie véritable que nous annonçons que nos élèves pourront retrouver leur école dès demain, en particulier nos jeunes élèves porteurs de handicap, pour qui la scolarisation est un vrai défi.
Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la force de regarder la réalité en face sans se laisser écraser. Il se nourrit de vérité et se fortifie dans le don, chaque geste fait pour le bien, chaque parole offerte pour la justice élargit l’âme.
Ces derniers mois ont été, pour notre établissement, une véritable école de courage et de confiance.
Nous vous remercions du fond du cœur pour votre soutien fidèle et votre confiance, qui permettent à notre école de poursuivre sa mission éducative au service des familles et de chaque enfant qui nous est confié.
Thérèse Madi
Présidente »


