Ce mercredi 10 décembre, la catéchèse du pape Léon XIV s’est inscrite dans le cycle jubilaire consacré à Jésus-Christ notre espérance. Le thème du jour a porté sur la mort et la Résurrection, avec cette affirmation centrale énoncée au cœur de l’enseignement : « La mort n’est pas la fin, mais le passage vers la pleine lumière, vers l’éternité bienheureuse ». L’intervention a rappelé que la foi chrétienne ne considère pas la mort comme une rupture, mais comme une étape qui conduit à la vie éternelle.
Pour éclairer cette perspective, la catéchèse a évoqué saint Alphonse Marie de Liguori, auteur du célèbre ouvrage Préparation à la mort. Le texte lu sur la place rappelait que ce livre « réfléchit sur la valeur pédagogique de la mort en montrant comment elle est une maîtresse de vie ». Saint Alphonse Marie de Liguori, évêque et docteur de l’Église, fondateur des Rédemptoristes, est une figure importante de la spiritualité catholique. Son ouvrage, rédigé dans une perspective pastorale, propose une méditation progressive sur les fins dernières, en s’appuyant largement sur l’Écriture et sur les Pères de l’Église. La catéchèse soulignait que « savoir que la mort existe nous enseigne à choisir ce que voulons faire de notre existence ».
L’intention du livre n’est pas de susciter la crainte, mais de conduire à une vie vécue avec sérieux, lucidité et espérance. Préparation à la mort est demeuré l’un des ouvrages spirituels les plus diffusés, utilisé aussi bien dans les retraites que dans la formation et la lecture personnelle. La sobriété de son langage et son appui constant sur l’Écriture en font un classique durable.La catéchèse a ensuite rappelé que la Résurrection du Christ éclaire le mystère de la mort. Le texte indique que « la Pâques de Jésus nous fait goûter d’avance la plénitude qui arrivera après la mort ». La mort n’est pas présentée comme une opposition à la vie, mais comme un passage. La foi chrétienne ne supprime pas l’épreuve, elle l’éclaire. L’évènement pascal donne son sens au terme de l’existence, en ouvrant sur la lumière de l’éternité.
Dans ce contexte, l’enseignement du pape Léon XIV entre en contradiction directe avec les attentes d’une époque où, pour certains courants, la mort est perçue comme un obstacle à repousser indéfiniment. Le transhumanisme, par exemple, nourrit l’idée qu’il serait possible de prolonger sans limite les capacités humaines, voire de dépasser la condition mortelle par la technologie.
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Cette vision s’appuie sur des progrès bien réels de la médecine et des sciences, mais elle s’accompagne parfois de l’illusion que la mort pourrait être vaincue par des moyens purement techniques. De telles perspectives alimentent un désir de maîtrise totale de l’existence et un refus de la finitude, au point de rendre la vulnérabilité incompréhensible ou insupportable.
Pour l’anecdote notons qu’à la fin de l’audience, le pape Léon XIV a salué « les pèlerins venus de France et spécialement du diocèse de Rennes avec l’Évêque Mgr Pierre d’Ornellas« .
Texte de l’Audience Générale
« Frères et sœurs, le mystère de la mort a toujours suscité chez l’être humain de profondes questions. Elle apparaît comme l’évènement le plus naturel et en même temps le plus surnaturel qui existe. Plusieurs peuples anciens ont développé des rites et des coutumes liés au culte des morts pour accompagner et se souvenir de ceux qui allaient vers le mystère suprême. Seul l’être humain se pose des questions sur la mort car lui seul sait qu’il doit mourir. Saint Alphonse Marie de Liguori dans son célèbre écrit Préparation à la mort réfléchit sur la valeur pédagogique de la mort en montrant comment elle est une maîtresse de vie. Savoir que la mort existe nous enseigne à choisir ce que voulons faire de notre existence. L’évènement de la Résurrection du Christ révèle que la mort ne s’oppose pas à la vie, mais en fait partie comme passage à la vie éternelle. La Pâques de Jésus nous fait goûter d’avance la plénitude qui arrivera après la mort. La mort n’est pas la fin, mais le passage vers la pleine lumière, vers l’éternité bienheureuse.
Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de France et spécialement du diocèse de Rennes avec l’Évêque Mgr Pierre d’Ornellas.
Frères et sœurs, en ce temps de l’Avent, demandons au Ressuscité de faire de nous des veilleurs qui préparent et hâtent le triomphe ultime de son Royaume, celui du règne de l’Amour.
Que Dieu vous bénisse ! »
Source Vatican


