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[ VIDEO ] « Je prie pour que le respect de la vie grandisse de nouveau à tous les moments de l’existence humaine, de la conception à la mort naturelle » : le Pape Léon XIV regrette la décision d’un gouverneur américain sur le suicide assisté

Le pape Léon XIV à sa sortie de Castel Gondolfo - capture écran
Le pape Léon XIV à sa sortie de Castel Gondolfo - capture écran
Interrogé mercredi 24 décembre par des journalistes à sa sortie de Castel Gandolfo, le Pape Léon XIV est revenu sur la promulgation, dans l’Illinois, d’une loi autorisant le suicide assisté

Le Souverain pontife a rappelé avoir exprimé son opposition à ce texte lors d’un entretien antérieur avec le gouverneur de cet État américain et a appelé à une réflexion sur le respect de la vie humaine, dans le contexte de la fête de Noël.Répondant aux questions de journalistes présents sur place sur la récente décision prise dans l’État de l’Illinois de légaliser le suicide assisté, le pape a confirmé avoir abordé ce sujet lors d’un entretien tenu au Vatican le mois précédent avec le gouverneur JB Pritzker.

Dans sa réponse, le Souverain pontife a rappelé la nécessité de respecter le caractère sacré de la vie humaine à toutes ses étapes. Il a également situé son propos dans le cadre de la célébration de Noël, appelant à une réflexion plus large sur la nature et la valeur de la vie humaine :

« Il est nécessaire de respecter le caractère sacré de la vie, du début à la fin, et malheureusement le gouverneur de l’Illinois a décidé de signer cette loi. J’en suis très déçu, et j’invite tout le monde, en particulier en cette période de Noël, à réfléchir à la nature de la vie humaine et à la bonté de la vie humaine. Dieu est devenu homme comme nous pour nous montrer ce que signifie vraiment vivre une vie humaine, et j’espère et je prie pour que le respect de la vie grandisse de nouveau à tous les moments de l’existence humaine, de la conception à la mort naturelle. »

La loi adoptée dans l’Illinois s’inscrit dans un contexte plus large aux États-Unis, où plusieurs États ont, ces dernières années, modifié leur législation afin d’autoriser l’assistance médicale au suicide sous certaines conditions. Ces évolutions donnent lieu à des débats récurrents, portant à la fois sur les aspects éthiques, juridiques et médicaux de la fin de vie.

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Depuis toujours, la position de l’Église catholique sur l’euthanasie, y compris lorsqu’elle est désignée par l’expression plus technique de « suicide assisté », demeure constante. Le magistère distingue clairement entre le refus de l’acharnement thérapeutique, jugé légitime lorsque les soins deviennent disproportionnés, et toute action ou omission visant directement à provoquer la mort. Dans cette perspective, l’assistance au suicide, même encadrée par la loi et présentée comme un acte de compassion, est considérée comme une rupture avec le principe fondamental de l’inviolabilité de la vie humaine. Les autorités ecclésiales insistent au contraire sur le développement des soins palliatifs, l’accompagnement médical, psychologique et spirituel des personnes en fin de vie, ainsi que sur la responsabilité collective de ne pas laisser la souffrance conduire à une logique où la mort devient une solution socialement acceptable.

A la veille de Noël, l’intervention du Saint Père sonne donc comme un rappel mettant l’accent sur la dignité et le caractère sacré de toute vie humaine et sur la responsabilité des responsables publics face aux choix législatifs touchant aux questions anthropologiques fondamentales.

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