Fondé à Spokane, dans l’État de Washington, The Relic Project est un projet catholique à but non lucratif qui ambitionne de constituer une bibliothèque numérique complète des reliques de première et de deuxième classe conservées à travers le monde. Son objectif est de mettre ces trésors spirituels à la disposition de l’ensemble de l’Église afin de favoriser la croissance en sagesse et en piété des fidèles et, à travers la communion des saints, d’encourager une adoration plus profonde de Dieu.
Dans le langage de l’Église catholique, les reliques sont traditionnellement classées par catégories. Les reliques de première classe correspondent aux restes corporels d’un saint ou d’une sainte, comme des os ou des cendres. Les reliques de deuxième classe désignent des objets ayant appartenu au saint ou ayant été utilisés par lui, par exemple un vêtement ou un objet personnel.

L’Église enseigne que ces reliques ne sont pas vénérées pour elles-mêmes, mais en raison du lien concret qu’elles établissent avec la personne du saint. Elles rappellent que la sainteté s’est incarnée dans une vie réelle et qu’à travers les saints, c’est Dieu Lui-même qui est honoré.
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À l’origine de The Relic Project se trouve Anthony Di Mauro, fondateur et directeur exécutif. L’inspiration fondatrice est née lors de sa découverte de l’exposition Treasures of the Church, présentée par le père Carlos Martins. Cette rencontre a éveillé en lui le désir de partager avec l’ensemble des fidèles catholiques les bénédictions spirituelles liées aux reliques, souvent conservées dans la discrétion, parfois oubliées ou méconnues, mais toujours porteuses d’un témoignage vivant de la foi.Le projet se place sous le patronage spirituel de Saint Antoine de Padoue, invoqué comme le saint qui aide à retrouver ce qui est perdu, y compris les reliques dispersées ou oubliées, et de Carlo Acutis, figure contemporaine ayant montré comment les outils numériques peuvent être mis au service de l’évangélisation. Cette double référence exprime la volonté de conjuguer fidélité à la tradition et usage mesuré des technologies modernes.
Le fonctionnement de The Relic Project repose sur plusieurs étapes complémentaires. Il s’agit d’abord de rendre visibles des reliques peu connues, conservées dans des paroisses, des monastères ou des collections privées. En accroissant leur visibilité, le projet souhaite permettre aux fidèles de découvrir ces témoins concrets de la foi et de renouer avec une tradition ancienne de l’Église.
Cette mission s’appuie sur l’engagement de bénévoles, appelés à agir comme ambassadeurs missionnaires, organisateurs d’événements ou relais de communication.
Une autre dimension essentielle concerne le catalogage. Les personnes ou institutions en possession d’une relique sont invitées à transmettre des informations afin d’alimenter la base de données. Ces données peuvent faire ressurgir des pans oubliés de l’histoire ecclésiale et soutenir les fidèles dans leur cheminement spirituel. Elles peuvent également s’avérer déterminantes pour la protection ou la récupération d’une relique en cas de catastrophe naturelle ou d’autre situation d’urgence. Les informations sensibles, notamment les localisations exactes et les coordonnées des dépositaires, font l’objet de mesures strictes de confidentialité.Les informations recueillies font ensuite l’objet d’un travail de vérification et de mise en forme, incluant l’examen de l’authenticité, la confirmation des données, des visites sur place, la sélection de photographies et la rédaction de notices normalisées. Des bénévoles peuvent participer à ce travail en tant que curateurs, contribuant ainsi à la rigueur et à la fiabilité de la base de données.

Au-delà de l’outil numérique, The Relic Project s’inscrit dans une tradition bien vivante de vénération des reliques, illustrée de manière emblématique par la pérégrination des reliques de sainte Thérèse de Lisieux. Accueillies au fil des années dans plusieurs pays, notamment en France, en Afrique,au Canada, au Liban et aux États-Unis, ces reliques manifestent le sens profond de cette pratique. En les vénérant, le pèlerin ne vient pas seulement se souvenir, mais se placer en présence du saint, dans une rencontre spirituelle qui peut marquer durablement une vie de foi.
La dimension spirituelle demeure centrale dans cette démarche. La vénération des reliques n’est ni une superstition ni un culte autonome, mais une aide à la prière et à la conversion. En s’approchant des reliques, le fidèle est invité à contempler l’œuvre de Dieu dans la vie des saints et à renouveler son propre engagement chrétien. Toute vénération authentique conduit ainsi à Dieu et ne se substitue jamais à l’adoration qui Lui est due.
The Relic Project invite enfin les fidèles à s’impliquer concrètement, par la prière, le bénévolat ou le soutien financier. Les dons permettent de soutenir la découverte de nouvelles reliques, leur catalogage, des projets de restauration, l’installation de vitrines d’exposition publique et la continuité du service numérique. Le projet bénéficie du statut de 501(c)(3) au titre de la législation fédérale américaine.Placée sous l’autorisation et avec l’approbation de l’évêque du diocèse catholique de Spokane, The Relic Project se présente comme un outil au service de l’Église universelle. En conjuguant fidélité à la tradition et usage mesuré des technologies contemporaines, cette initiative entend contribuer à une redécouverte de la communion des saints et à un enracinement plus profond de la foi catholique dans la mémoire vivante de ceux qui l’ont incarnée.


