Alors qu’il séjourne depuis le 6 juillet dans sa résidence d’été à Castel Gandolfo, le pape Léon XIV a accordé une audience officielle au président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, en début d’après-midi du 9 juillet. L’entretien, qualifié de « cordial » par le communiqué du Saint-Siège, a porté sur « le conflit en cours et l’urgence de parcours de paix justes et durables ».Au cœur de cette rencontre, le pape a exprimé « sa douleur pour les victimes » de la guerre, tout en réaffirmant « sa prière et sa proximité avec le peuple ukrainien ». Il a aussi encouragé « tous les efforts en faveur de la libération des prisonniers et de la recherche de solutions partagées ».
Mais c’est surtout son appel au dialogue qui a retenu l’attention. Léon XIV a rappelé que « le dialogue reste la voie privilégiée pour mettre fin aux hostilités », et a réitéré sa disponibilité pour accueillir des représentants de la Russie et de l’Ukraine au Vatican en vue de négociations.
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Cette proposition s’inscrit dans la continuité de la diplomatie vaticane engagée depuis les débuts du conflit. Déjà, sous le pontificat de François, le Saint-Siège avait tenté des démarches de médiation humanitaire, notamment pour l’échange de prisonniers. Léon XIV semble désormais vouloir aller plus loin en réaffirmant le rôle du Vatican comme acteur neutre et garant de dialogue.En recevant Volodymyr Zelensky dans les jardins paisibles de la villa Barberini, le pape a ainsi envoyé un signal clair : la paix n’est pas un slogan, mais une responsabilité politique et spirituelle. Reste à savoir si cette offre sera entendue par Moscou. À ce jour, aucune réponse officielle du Kremlin n’a été communiquée.
Rappelons que Volodymyr Zelensky est actuellement à Rome pour participer à une conférence internationale visant à soutenir l’Ukraine et à préparer la reconstruction du pays. Il s’agit de la quatrième rencontre de ce type, organisée dans un contexte de diminution progressive du soutien américain.La conférence sera ouverte par la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, aux côtés du président ukrainien. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est également attendue, ainsi qu’une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement, parmi lesquels le chancelier allemand Friedrich Merz. Les États-Unis seront représentés par Keith Kellogg, envoyé spécial du président Donald Trump.
Réunissant responsables politiques, chefs d’entreprise et représentants de la société civile, la rencontre a pour objectif de mobiliser des investissements en faveur d’un pays qui entre dans sa quatrième année de guerre. Selon les déclarations récentes de Volodymyr Zelensky, Kiev souhaite notamment conclure des accords pour sécuriser son approvisionnement énergétique, alors que les infrastructures restent régulièrement ciblées par les frappes russes.