La Conférence des évêques de France (CEF) a réagi dans un communiqué officiel, en date du 10 juillet 2025, à la révélation de douze nouveaux témoignages de victimes de l’Abbé Pierre, dont sept étaient mineures au moment des faits. Elle déclare avoir reçu ces révélations « avec effroi » et assure aux victimes sa proximité.En collaboration avec la Fondation Emmaüs, la CEF entend accompagner les personnes victimes dans leur processus de reconstruction. Les deux entités annoncent un dispositif de réparation conjoint, s’appuyant sur l’expertise de la Commission de Reconnaissance et de Réparation (CRR), déjà active pour les victimes mineures et majeures.
Les personnes concernées par ces révélations pourront se tourner vers la CRR, qui met en œuvre un accompagnement comprenant l’écoute, l’accueil, la reconnaissance, un soutien financier et un accompagnement personnalisé. Il s’agit, selon les termes du communiqué, de permettre aux victimes de « se reconstruire après ce qu’elles ont subi ».Les victimes déjà suivies par l’Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et de Réparation (INIRR) poursuivront, quant à elles, le parcours déjà engagé.
Enfin, dans une démarche de vérité et de clarté, la CEF appelle toute personne ayant subi des violences de la part de l’Abbé Pierre à se rapprocher des dispositifs d’écoute mis en place par l’Église.
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Texte du communiqué de la CEF :
« Affaire Abbé Pierre : effroi et détermination
La Conférence des évêques de France (CEF) a reçu avec effroi le témoignage de 12 nouvelles personnes victimes de l’Abbé Pierre, dont 7 mineures au moment des faits. Les évêques assurent ces personnes de leur proximité.
La CEF et Emmaüs ont le souci de prendre en charge les personnes victimes afin de les aider dans leur reconstruction après ce qu’elles ont subi. Elles travaillent conjointement et avec détermination à un processus de réparation.
Ce dispositif de réparation s’appuie sur l’expertise reconnue de la CRR (Commission de Reconnaissance et de Réparation) dans l’accompagnement des personnes victimes mineures et majeures. Les personnes victimes de l’Abbé Pierre pourront s’adresser à cette commission. Il s’agit avant tout d’un dispositif d’accueil, d’écoute, de reconnaissance, de réparation financière et d’accompagnement des personnes victimes pour les aider à se reconstruire.Les personnes déjà prises en charge par l’INIRR (Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et de Réparation) poursuivront le travail de réparation engagé auprès de cette instance.
De nouveau, dans un souci de vérité et de clarté, la CEF encourage toute personne ayant subi des violences par l’Abbé Pierre à se rapprocher de l’un des dispositifs d’écoute et d’accompagnement de l’Église. »