Le pape François a reconnu les vertus héroïques de plusieurs figures de l’Église universelle. L’architecte catalan Antoni Gaudí est désormais vénérable, de même que les prêtres Pietro Giuseppe Triest, Angelo Bughetti et Agostino Cozzolino. Deux seront prochainement béatifiées : la religieuse indienne Eliswa de la Bienheureuse Vierge Marie et le prêtre italien Nazareno Lanciotti, missionnaire au Brésil, assassiné en haine de la foi.
Né en 1852 à Reus, Antoni Gaudí i Cornet fut l’un des grands représentants du modernisme catalan. En 1883, il prend la direction du chantier de la basilique de la Sagrada Familia à Barcelone, qu’il considère comme une mission confiée par Dieu. Son œuvre, inspirée de la nature et riche en symboles chrétiens, témoigne de sa foi profonde et de sa spiritualité nourrie des traditions bénédictines et franciscaines.Chrétien pratiquant, il participe régulièrement aux sacrements et fait de l’art un instrument de louange au service de Dieu. En 1925, il décide de vivre dans une chambre attenante au chantier. Le 7 juin 1926, il est renversé par un tramway et meurt trois jours plus tard, le 10 juin, à l’hôpital des pauvres de Barcelone. Environ 30 000 personnes assistent à ses funérailles.
Né à Rome en 1940, ordonné prêtre en 1966, don Nazareno Lanciotti part au Brésil en 1971 dans le cadre de l’Opération Mato Grosso. Il s’installe dans le village de Jauru, à la frontière bolivienne, et y mène un intense apostolat durant trente ans. Il fonde une paroisse dédiée à Notre-Dame du Pilier, un dispensaire devenu hôpital, une maison pour personnes âgées, une école, 57 communautés ecclésiales rurales et un séminaire mineur.Responsable du Mouvement Sacerdotal Marial au Brésil, il s’oppose à la drogue et à la prostitution. Le 11 février 2001, deux hommes cagoulés le blessent grièvement à son domicile. Il meurt le 22 février, à 61 ans. Il est reconnu comme martyr.
Eliswa Vakayil, née en 1831 au Kerala, en Inde, perd son mari un an après la naissance de leur fille. Elle choisit alors la prière et le service des pauvres. En 1862, sous la direction du carme italien Léopold Beccaro, elle fonde la première congrégation féminine locale, le Tiers-Ordre des Carmélites Déchaussées.Avec sa fille et sa sœur, elle mène une vie active auprès des jeunes filles pauvres et des abandonnés. Elle fonde ensuite un couvent pour les religieuses de rite latin à Varapuzha, où elle meurt en 1913. Un miracle de guérison survenu en 2005 lui est attribué.
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Né à Bruxelles en 1760, ordonné prêtre en 1786, Pietro Giuseppe Triest vit d’abord en clandestinité face aux persécutions révolutionnaires. Par la suite, il devient un grand apôtre de la charité : il fonde plusieurs congrégations, dont les Frères de la Charité et les Sœurs de la Charité de Jésus et Marie.Il consacre sa vie aux orphelins, malades, pauvres, handicapés, et organise les institutions sociales de Gand. Influencé par saint Vincent de Paul, il place la dignité humaine au centre de son action. Il meurt en 1836.
Né à Imola en 1877, ordonné prêtre en 1900,Don Angelo Bughetti consacre sa vie à la jeunesse et à la formation chrétienne dans un climat anticlérical et idéologiquement hostile. Il s’oppose aux idéologies de son temps tout en gardant un esprit de dialogue.Engagé dans l’éducation, la presse et la charité, il est surnommé le prêtre de la Providence. Il meurt en 1935, à l’âge de 57 ans.
Né à Resina (aujourd’hui Ercolano) en 1928, ordonné prêtre en 1952, don Agostino Cozzolino se consacre à la formation et à la catéchèse. Il devient curé de la basilique de Santa Maria della Neve à Naples, où il reste jusqu’à sa mort en 1988.Il y développe une pastorale dynamique, renforce la dévotion mariale, soutient les pauvres et applique les orientations du concile Vatican II. Sa vie, marquée par l’amour du prochain, se termine dans la souffrance offerte avec foi après un diagnostic de cancer.
Source Vaticane