Depuis 2000 ans

Apparition mariale au Cameroun : l’archevêque appelle à la prudence en attendant l’enquête

DR Afriksoir.net
DR Afriksoir.net
Les précédentes apparitions mariales au Cameroun ont également suscité des réactions diverses, comme le cas de la fillette de Nsimalen en 1996, aujourd'hui devenu un lieu de pèlerinage

Au Cameroun, l’archevêque de Bamenda, Monseigneur Andrew Nkea Fuanya, appelle à la prudence après une prétendue apparition mariale qui a eu lieu au domicile d’un paroissien de son archidiocèse. Le 6 juin, des milliers de personnes se sont rassemblées chez Dorothy Enow Manyor dans la paroisse de Ngomgham, suite à des rumeurs d’une apparition de la Sainte Vierge Marie.

Monseigneur Nkea a publié une déclaration le 8 juin dans laquelle il exprime la nécessité d’un discernement rigoureux et d’une enquête formelle par les autorités ecclésiastiques.

« Personne ne peut ni n’est autorisé à affirmer avec certitude à ce jour que la Sainte Vierge Marie apparaît dans ladite maison à Ngomgham », a-t-il souligné.

« Tout ce qui se passe à Ngomgham nécessite un discernement approfondi et une procédure régulière de la part des autorités ecclésiastiques compétentes, comme le stipulent les Normes du Saint-Siège du 17 mai 2024 », a-t-il ajouté.

Comme le rappelle Cruxnow.com les nouvelles directives du Vatican, entrées en vigueur le 17 mai 2024, confèrent au Dicastère pour la doctrine de la foi un rôle plus central dans la validation des apparitions mariales et autres phénomènes religieux. Les règles révisées stipulent que le Dicastère doit approuver toute décision avant qu’une annonce officielle ne soit faite.

Dans ce contexte, l’archevêque a demandé aux catholiques de se concentrer sur la prière dans leurs églises paroissiales plutôt que de se rendre dans le domicile privé de Manyor, tant que l’authenticité de l’apparition n’est pas confirmée. « Cette maison privée [la maison de Manyor] ne peut pas être considérée comme un lieu public de prière », a déclaré Mgr Nkea.

Monseigneur NKea

Cruxnow indique également que le père Humphrey Tatah Mbuy, directeur de la communication de la Conférence épiscopale nationale, a expliqué que l’Église suit un processus en trois étapes pour évaluer les apparitions mariales : vérifier la nature publique de l’apparition, examiner les faits entourant les allégations, et s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une mise en scène. « C’est pour cela que ce qui se passe à Ngomgham, l’archevêque a dû écrire une lettre pour dire aux gens d’arrêter d’y aller jusqu’à ce que l’enquête soit terminée« .

Monseigneur Nkea a également insisté sur le respect de la vie privée de Dorothy Enow Manyor et de sa famille, les appelant à préserver leur intimité en attendant les résultats de l’enquête. « Cette famille a droit à sa vie privée et à une vie familiale tranquille », a-t-il déclaré.

Les précédentes apparitions mariales au Cameroun ont également suscité des réactions diverses, comme le cas de la fillette de Nsimalen en 1996, aujourd’hui devenu un lieu de pèlerinage. Monseigneur Nkea a conclu en encourageant les fidèles à maintenir leur dévotion et leur prière en attendant que l’Église conclue son processus de discernement.

Les catholiques sont donc invités à faire preuve de patience et de prudence en attendant les conclusions officielles de l’Église sur cet événement controversé.

Recevez chaque jour notre newsletter !