Cette célébration du centième anniversaire de sa canonisation, qui s’achèvera le 1er novembre 2025, s’inscrit pleinement dans le cadre du Jubilé universel voulu par le pape François, placé sous le signe de l’Espérance.Depuis le 1er octobre 2024, l’initiative locale se veut une déclinaison incarnée de l’invitation du pape à vivre ce Jubilé comme un chemin de grâce, d’ouverture du cœur et de foi redécouverte. Le thème proposé par le sanctuaire, « Saint Curé d’Ars, fais de nous des saints ! », donne le ton : une année pour raviver le désir de sainteté dans la vie ordinaire, à la lumière d’une figure dont la vie fut toute donnée à Dieu et aux âmes.À Ars comme à Rome, le pèlerinage est présenté comme une démarche centrale. Selon le dossier du Jubilé, il ne s’agit pas d’un simple déplacement physique, mais d’un acte de foi, une « parabole vivante de l’existence chrétienne ». Le sanctuaire propose donc aux fidèles de venir vivre un itinéraire spirituel guidé par la prière, l’adoration, le sacrement de réconciliation et la rencontre fraternelle.
« Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie » citation du curé d’Ars
Le sanctuaire a accueilli un jubilé des prêtres et des curés, avec au programme : conférences, messe pour les vocations, adoration eucharistique, vénération de la relique du cœur du saint Curé et procession jubilaire. Une initiative placée sous le signe de la joie, de la prière et de la fraternité, autour de celui que Pie XI a proclamé « patron de tous les curés de l’univers ».Par ailleurs, le Jubilé 2025 insiste sur le rôle de la charité concrète, soulignant que « marcher vers le Ciel, c’est aussi poser des gestes de miséricorde envers les plus petits ». Cette dimension est également présente à Ars, avec des missions d’accueil, de soutien aux prêtres âgés ou malades, et des temps dédiés aux familles éprouvées.
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Miséricorde et sacrement du Pardon exprimés par le Curé d’Ars ( source Sanctuaire d’Ars)
« Si nous comprenions bien ce que c’est d’être enfant de Dieu, nous ne pourrions faire le mal… être enfant de Dieu, oh, la belle dignité ! »
« La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage. »
« Ce n’est pas le pécheur qui revient à Dieu pour lui demander pardon, mais c’est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à lui. »
« Donnons donc cette joie à ce bon Père : revenons à lui… et nous serons heureux. »
« Le bon Dieu est toujours disposé à nous recevoir. Sa patience nous attend ! »
« Il y en a qui donnent au Père Éternel un cœur dur. Oh, comme ils se trompent ! Le Père Éternel, pour désarmer sa justice, a donné à son Fils un cœur excessivement bon : on ne donne pas ce qu’on n’a pas… »
« Il y en a qui disent : “J’ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner”. C’est un gros blasphème. C’est mettre une borne à la miséricorde de Dieu, et elle n’en a point : elle est infinie. »
« Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu. »
« Quand le prêtre donne l’absolution, il ne faut penser qu’à une chose ; c’est que le sang du bon Dieu coule sur notre âme pour la laver, la purifier et la rendre aussi belle qu’elle était après le baptême. »
« Le bon Dieu au moment de l’absolution jette nos péchés par-derrière ses épaules, c’est-à-dire il les oublie, il les anéantit : ils ne reparaîtront plus jamais. »
« Il ne sera plus parlé des péchés pardonnés. Ils ont été effacés, ils n’existent plus ! »
Des événements spécifiques jalonneront l’année : retraites pour séminaristes et prêtres, sessions pour catéchistes, pèlerinages familiaux, rencontres autour de la figure du Curé d’Ars et de son enseignement sur la confession, la prière, et l’identité sacerdotale. L’attention portée aux jeunes sera également renforcée, conformément à l’appel du Jubilé à « rouvrir les portes de la foi à toute une génération qui ne la connaît plus ».Dans ce contexte, le lien entre les deux Jubilés est plus qu’un hasard de calendrier : il s’agit d’une convergence providente. Le sanctuaire parle d’un « Jubilé puissance deux », car il rappelle que la sainteté n’est pas une exception, mais la vocation commune des baptisés, selon les mots du Concile Vatican II.
À Ars, la mémoire du saint Curé agit comme un appel personnel à se laisser transformer par la grâce, dans les petites choses du quotidien. Dans le langage du Jubilé, cela rejoint le désir du pape de faire de cette année 2025 un temps de conversion, de réconciliation, et de témoignage crédible pour un monde en quête de sens. C’est aussi une réponse à un monde fragmenté, parfois désespéré, où l’espérance chrétienne peut de nouveau éclairer la route.
« Il n’y a rien de plus grand que l’Eucharistie » Ce qui le toucha peut-être le plus, fut de constater que son Dieu était là, pour nous, présent dans le tabernacle ( sanctuaire d’Ars) .
LA SPIRITUALITE PASTORALE DU CURE D’ARS