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[ Attentat de Nice ] Tués parce qu’ils étaient catholiques : une véritable persécution religieuse

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"Le choix des victimes et celui de les tuer dans une église, n'est pas un hasard"

Le procès de Brahim Aouissaoui, l’auteur de l’attentat meurtrier à la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice, se poursuit, mettant en lumière la brutalité d’un acte qui visait des chrétiens uniquement pour leur foi. Le 29 octobre 2020, trois innocents ont été assassinés dans une église, par un homme radicalisé, un geste qui incarne une persécution religieuse d’une violence inouïe.

Les victimes, Nadine Devillers, Simone Barreto Silva et Vincent Loquès, ont été tuées au couteau, en plein cœur d’un édifice religieux. Ce n’était pas un hasard. Comme l’a affirmé Maître Vincent Asselineau, avocat des parties civiles, « le choix des victimes et celui de les tuer dans une église, n’est pas un hasard ». Ces meurtres s’inscrivent dans une réalité plus large de persécution des chrétiens, un phénomène qui dépasse les frontières et frappe des innocents en raison de leur foi.

Ainsi a t-il affirmé :

« Je plaide pour que la circonstance aggravante que la religion des personnes assassinées, donc le christianisme, soit inscrite en plus des autres chefs d’accusation ».

De leur coté, les cinq policiers municipaux qui ont été les premiers à intervenir sur les lieux du drame témoignent de la souffrance que ce massacre leur a infligée. Lors du procès, un d’eux confie que, « je ne vis plus en me disant qu’un attentat est possible mais en me demandant quand sera le prochain ». Ce traumatisme est permanent. « L’attentat a changé ma vision du monde à jamais », raconte un autre. La peur, l’anxiété, la paranoïa sont devenues une partie de leur quotidien. Des policiers ont même exprimé qu’ils avaient du mal à retourner travailler, et l’un d’eux, bouleversé, a précisé : « Je subis toute la scène dans laquelle je me vois mourir sans pouvoir personnellement me défendre. »

Un acte de persécution religieuse

Rappelons que l’Église catholique s’est constituée partie civile. Cette démarche vise à faire reconnaître l’Église non seulement comme victime humaine, mais aussi comme cible d’une agression contre la foi chrétienne. L’initiative est soutenue par l’Union des associations diocésaines de France (UADF) et l’association diocésaine de Nice. Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort a souligné que l’attaque visait spécifiquement les catholiques, accentuant le traumatisme au sein de la communauté. Cette reconnaissance de l’Église comme victime soulève des questions sur l’appréciation des souffrances liées aux attaques terroristes ciblant les chrétiens, notamment après l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray en 2016.

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Le procès de l’attentat de Nice met en lumière que cet acte odieux ne doit pas être considéré comme un incident isolé. Il s’agit d’un crime spécifiquement dirigé contre des chrétiens. Ces victimes, tuées dans une église, sont des martyrs, des vies sacrifiées non seulement en raison de leur foi, mais aussi à cause du lieu sacré où elles ont été attaquées.

Comme l’a souligné un témoin, « les victimes de l’attentat font partie de mes défunts ». Cette déclaration reflète la gravité de l’attaque, non seulement en tant que drame humain, mais aussi en tant qu’attaque directe contre la foi Chretienne président de la cour a bien pris conscience de la portée religieuse de ce crime. Bien qu’il ait affirmé que l’inscription de la circonstance aggravante liée à la foi des victimes ne modifiera pas la peine encourue par l’accusé, déjà jugé à perpétuité.

Ce procès va donc bien au-delà d’un simple événement judiciaire. Il symbolise une persécution religieuse croissante, à laquelle les chrétiens, en France comme dans le reste du monde, sont confrontés. Ces martyrs, dont les vies ont été sacrifiées, incarnent une lutte qui dépasse le cadre de la simple justice pénale pour meurtre . Leur sacrifice rappelle la nécessité de défendre la liberté religieuse et la dignité des catholiques français , face à ceux qui cherchent à détruire la foi chrétienne. Le verdict est attendu demain mercredi 26 février 2025.

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