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Au Canada, un pasteur risque la prison pour avoir critiqué des drag queens et refusé de se soumettre à la machine woke

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L’affaire du pasteur Reimer montre jusqu’où l’idéologie woke s’impose aujourd’hui : critiquer un spectacle sexualisé pour enfants suffit à attirer la menace de prison

Le pasteur Reimer risque désormais la prison pour avoir refusé d’écrire une lettre d’excuses exigée par un tribunal, après avoir critiqué publiquement une “heure du conte drag queen” destinée à de très jeunes enfants dans une bibliothèque publique de Calgary. Le simple fait de ne pas vouloir signer un texte qu’il considère comme mensonger pourrait l’envoyer derrière les barreaux.

Ce n’est plus une affaire administrative ni une question d’ordre public, c’est un affrontement direct entre une conscience chrétienne et une idéologie devenue coercitive.

Pour comprendre l’enjeu, il faut d’abord rappeler ce qu’est une “heure du conte drag queen”. Il s’agit de séances organisées dans des bibliothèques où des hommes en drag, maquillés de manière criarde et vêtus de costumes hypersexualisés, lisent des histoires à des enfants en leur expliquant que le genre serait fluide, que l’identité pourrait être modifiée à volonté et que les modèles drag représenteraient une forme de liberté à imiter. On y dit aux enfants que les garçons peuvent devenir des princesses quand ils le souhaitent, que l’apparence suffit à changer de “rôle”, et que l’expression la plus extravagante serait la plus authentique et l’expression de la pure liberté individuelle.

A juste titre, pour beaucoup de parents, et pour le pasteur Reimer, ces messages sèment une confusion profonde dans l’esprit des enfants en brouillant volontairement les repères naturels et moraux de l’antropologie chrétienne.

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Le pasteur s’était donc rendu à la bibliothèque Saddletown en 2023 pour demander calmement pourquoi une institution publique accueillait un tel programme destiné à des mineurs. Il a quitté les lieux dès qu’on le lui a demandé et n’a commis aucun acte violent. Plus tard, il a publié la vidéo de l’échange sur les réseaux sociaux. C’est cette publication, pourtant parfaitement légitime dans une société démocratique, qui a déclenché une réaction judiciaire disproportionnée. Déjà condamné à une année d’assignation à résidence, il se voit désormais menacé de prison parce qu’il refuse de présenter des excuses qu’il juge fausses et contraires à la vérité.

Le plus grave est que l’on ne lui reproche pas seulement un geste, mais une pensée. Le pasteur Reimer explique que son agent de probation a pour objectif de “briser ses pensées traditionnelles sur la communauté LGBTQ”, ce qui revient à transformer la justice en instrument de rééducation idéologique.

Il révèle également que la juge Karen Molle a refusé d’entendre ses arguments fondés sur la liberté religieuse et la liberté de conscience, les jugeant “non pertinents”, alors qu’il s’agit précisément du cœur du problème : on tente d’obliger un homme à écrire un texte qui contredit sa conscience la plus intime.Cette affaire démontre jusqu’où la logique woke peut entraîner une société lorsqu’elle devient une norme imposée. Critiquer un spectacle sexualisé pour enfants devient une faute. Refuser de s’excuser pour cette critique devient un délit. Défendre la vérité devient suspect. Dans cette inversion morale, ce ne sont plus les enfants que l’on protège, mais une idéologie qui sacralise la confusion tout en punissant ceux qui osent s’y opposer.

Le pasteur Reimer rappelle, par sa résistance paisible, ce que signifie la fidélité chrétienne : un chrétien ne ment pas pour sauver sa tranquillité. Il refuse de signer une excuse mensongère, non pour provoquer, mais parce que sa conscience ne lui permet pas de renier la vérité. Son affaire est un avertissement clair : lorsqu’un État commence à exiger la soumission morale plutôt que l’obéissance civile, c’est que la liberté s’effrite déjà. Et c’est précisément dans ces moments que les hommes de conscience deviennent indispensables.

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